III- Résolution

    Ce retour au présent de la narration apparaît comme une pause réflexive où se délimitent nettement les contours du rêve et du réel :
- Sylvie rattache le narrateur à la réalité ("elle existe, elle", "Reprenons pied sur le réel"). Sa figure sereine engendre de vagues remords et l'impression d'avoir perdu son temps.
- Adrienne est plus que jamais le fantôme rose et blond dont la rencontre initiatique explique la passion pour Aurélie. Ici se précise la fusion nervalienne de plusieurs niveaux de passé : au passé personnel du souvenir d'Adrienne se mêle le passé historique et mythologique. Pour signifier cet enchevêtrement, le narrateur a recours à deux métaphores : celle du crayon estompé dont on retrouve la peinture, et celle du retour pythagoricien ("et si c'était la même?").
   Il y a dans cette question un entraînement fatal ("il y a de quoi devenir fou") et le narrateur rencontre naturellement l'image du feu follet, aquatique et souterrain, qui entraîne vers l'inconnu.
   La suite devient ainsi résolution, souci de s'accrocher au réel : la narration se fait au présent. Les lieux géographiques, les noms de personnes renforcent la stabilité de cette réalité, mais l'absence de pendule et l'ignorance de l'heure laissent une nette impression d'incertitude.

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