La bioéthique concerne tout le monde, comme le montre la polémique qui confronte deux écoles. Pour la première, composée de chercheurs et de rationalistes, le progrès scientifique ne saurait être limité. La recherche entraînera l'éradication des maladies génétiques et permettra même de les prévoir. On en viendra à un eugénisme contrôlé qui améliorera l'espèce humaine, et les dépenses de la Santé publique seront allégées. Comment alors condamner ces travaux ? La seconde école, que représentent des philosophes ou des ecclésiastiques, affirme ses craintes en ce qui concerne la pratique d'un eugénisme scientifique : il permettra la sélection efficace des embryons et ouvrira de plus en plus largement ses critères de choix à des exigences non pathologiques. On ne peut d'autre part déterminer nettement quelles tares sont inconciliables avec l'humain, puisque certains individus en ont fait l'origine même de leur génie. Enfin, pour ces moralistes, il faut que les parents acceptent les aléas de la procréation et restent maîtres de leur décision.

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