Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Jours heureux à Auteuil

Deuxième partie — Chapitre 6 — Transcription du folio 136r

 

320.

             (à Fr.)                   un invincible respect le dominait
 Sa réserve était plus forcée que volontaire car il
                                   par un mot – un geste
Fr avait peur de perdre en une minute tout le
on peut ressaisir une occasion, on ne rattrape pas une sottise
il la haïrait trop
si elle le repoussait


il avait peur de perdre
tout ce qu'il croyait
avoir acquis
terrain qu'il avait acquis (1) d'ailleurs il sentait qu'il la
                                                       haïrait trop si elle repoussait (3)
 
Frédéric alliant la timidité au raffinement voulait qu'elle se
donnât. il se disait qu'une occasion manquée se retrouve mais qu’on
Il l’eût trop haïe si elle l'avait repoussé alliant le raffinement à la
ne répare pas une démarche trop hâtive
. D'ailleurs il la possédait
& dans un mélange
de raffinement & de timidité
il se disait
qu'il ne fallait pas la
souiller. elle était mieux
comme ça. – & alliant
le raffinement à la timidité
timidité il voulait qu'elle se donnât d'elle-même
                                                                                  qu’avait-il à envier
en quelque sorte, puisqu'il était sûr de son amour – c'était une jouissance
                        non moins vraie  plus étendue    de la possession
moins âcre mais aussi réelle & aussi profonde que celle du coït. – & il M
[ (2) il s'arrêtait à chaque pas, à chaque détail dans la progression de cette
conquête, pr savourer le charme qu'il y rencontrait. (3)] – Il la désirait
                              à cause de l'invincible respect qu'elle lui inspirait
N.
chaque femme donne
un désir différent
une excitation
Il la désirait plus violemment, de loin, que de près.
Près d'elle, il éprouvait une
                            Il la convoitait plus ardemment de loin que de près
béatitude infinie. Puis il se reprochait de ne pas l'aimer assez,
celle celui qu'inspirait
Me Arn ne se

refusait obstinément de le           
baiser
.        
                                                               se désespérait
formulait pas par le coup
s'excitait à la passion – & prtant sa vie n'était pas remplie d'autre chose


ça s’aiguise – ils sentent tout plus vivement.* Peu à peu
                               langueur
Peu à peu le corps, les nerfs s’en mêlent davantage. Leurs mains se joignent plus
souvent. Leurs regard restaient plus longtemps fixés l'un sur l'autre
citer des
exemples de leurs
malaises ?
: effet de la température
Gronderies
. –

   ne savent plus que se dire, ou n'osent pas se le dire.
– effets des variations de température.
les moments de silence sont plus longs – il leur manque qq chose
                                                       Petites brouilleries
 ils sont malades – une atmosphère d'orage les entoure – ils se sentent
                                                   piques, brouilles.
entraînés. ils sont sur une pente. Ils ont, à propos de rien,
des peurs, comme s'ils étaient coupables.  une atmosphère d’orage
les entourait.
Elle voulait rompre. « Je fais mal – j'ai l'air d'une coquette »
Alors F. répétait les mêmes arguments –
et malgré tout, ça continuait –
 

Danielle GIRARD