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Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Chapitre 5
– folio
609-112v
Chez Regimbart
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III. |
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au* du tournant
La/Sa maison du citoyen se trouvait rue de l’Empereur à l’endroit où elle tournait
sous
en face le moulin. – Elle était flanquée d’un jardinet clos par une grille que
une à marteau – surmontait son
recouvraient des plaques de fer. sa* petite porte batarde* s’ouvrait – un
*avec des* il y avait reluisant
perron de trois marches. quatre fenêtres à chaque étage – & en passant sur |
par l’ouverture
des rideaux
garnis des
psychés
très gdes - - |
l’intérieur la première à droite était
le trottoir, on voyait les pièces* du rez-de-chaussée , un salon plein de
avec s’étalaient deux/les deux pièces [illis.]
robes étalées sur les meubles - - - psychés - - - & à l’autre côté l’atelier des
de sa** & la seconde une table ovale
partout n’avait qu’ gde |
…..[illis.] …..
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où travaillaient les
ouvrières de Me Regimbart. - - -
Elles vivaient toutes, dans l’admiration de Monsieur, étant convaincues qu’il avait
de gdes occupations, de gdes relations, que c’était un homme tout à fait
& [illis.]
hors de ligne. Sa nomination comme ministre ne les aurait nullement
[illis.]
traversait traversait de forme particul*
surprises. – Quand il passait dans l’atelier avec son chapeau à bords retroussés
mine devant
sa figure sérieuse
et la redingotte verte serrant sa haute taille, elles se sentaient éblouies. – Il |
D’ailleurs il |
ne manquait pas un [illis.]
avait soin d’ailleurs de leur adresser toujours qqe mot d’encouragement, une
sentence sur le travail – un jour il leur apporta & lut, lui-même la
lettre de Proudhon, à une modiste pr la détourner du théâtre, morceau célèbre
où il y avait ces phrases « quand on a l’honneur d’être ouvrière, n’ayez vous
pas vos ciseaux, votre aiguille »] Elles se cotisaient, à sa fête pr lui offrir
un cadeau. Il faisait le sujet habituel de leurs conversations – plutard dans
elles se trouvaient malheureuses
leur ménage, parce qu’elles l’avaient gardé pr idéal.
Aucune cependant ne l’aimait comme
Mais la plus amoureuse de toutes était Me Regimbart, petite
personne accorte & intelligente, docile pr lui comme une esclave
tendre pr lui
dévouée comme une mère, & qui le faisait entièrement vivre avec son
métier. &
Mr Moreau
Dès que Frédéric eut dit son nom, elle vint prestement le recevoir. Car
des domestiques sa position
elle savait par la femme de chambre – ce qu’il était à
sa meilleure cliente
Me Dambreuse. |
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