Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Chapitre 5 – folio 610-37r

Mme Dambreuse entraîne Frédéric à la vente aux enchères

 

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  Deslauriers lui fit de la morale, se montra même singulièrement gai, farceur.
et comme il était fort tard demanda la permission de passer la nuit
sur un fauteuil. Puis le lendemain matin, il repartit pr Nogent, en
la prévenant qu’il ne savait pas quand ils se reverraient – car d’ici à
               aurait peut-être
peu, il y aurait sans doute, un gd changement dans sa vie.
               [illis.] *sans doute*
Deux heures après son retour, la ville était en révolution. on disait que
Mr Frédéric allait épouser Me Dambreuse. [Enfin les trois demoiselles
                      tenant*
Heudras n’y tenant plus
Auger se transportèrent chez Me Moreau, qui confirma cette nouvelle
                                                  en       ... ... ... ... [illis.] ... ... ... ...
avec orgueil. Le père Roque ** fut ... ... [illis.] ... ... les plans d’avenir
... [illis.] ...
[illis.]        malade                retirait*                              [illis.]  Quant
anéantis*, que Martinon lui avait ôté la gérance de ses biens Quant
à               elle*                                                          de la Fortelle
à Louise, elle s’enferma. Le bruit courut même qu’elle était folle.
Quant à  elle
         Malgré ses efforts
         Cependant Frédéric ne pouvait cacher sa tristesse. Me Dambreuse
pr l’en distraire, sans doute, redoublait d’attentions, & & tous les après-midis
                                                         &                                            ensemble
elle le promenait dans sa voiture & une fois qu’ils passaient ensemble
au coin*                                                                                    en bas* devant
devant                                     eut l’idée
en bas de la rue Drouot, elle propose d’entrer à l’hôtel des commissaires
-priseurs, par amusement.
         C’était le Ier Décembre, jour même où devait faire la vente de
Me Arnoux. Il se rappela la date & manifesta sa répugnance, en
déclarant ce lieu intolérable, à cause de la foule & du bruit.
Elle désirait y jeter un coup d’œil, seulement.
Le coupé s’arrêta. Il fallut bien la suivre.
         On voyait, [par terre*,] dans la cour, des lavabos sans cuvettes, des
bois de fauteuils, de vieux paniers, des tessons de porcelaine, des bouteilles
vides, des matelas ; & des hommes en blouse ou en sale redingotte
                                            figure
tous gris de poussière, la face ignoble, qquns avec des sacs de
toile sur l’épaule, causaient par groupes distincts, ou se hélaient
tumultueusement.
Frédéric objecta les inconvénients d’aller plus loin.
                                                        montèrent
— Ah ! bah » [dit-elle], – & ils gravirent l’escalier.
 

[SAWASAKI Hisaki]