Accueil Extraits Analyses Texte intégral

L'Éducation sentimentale

Frédéric et Deslauriers

     
Analyse des extraits Édition Chapitre
Le soir de son arrivée à Nogent, Deslauriers demande à voir Frédéric. Malgré sa mère qui voudrait l’en dissuader, il le rejoint car l’amitié est la plus forte. 46 I, 1
En 1833, ils se sont connus au collège de Sens. Mais l’un avait 12 ans, l’autre 15 et mille différences de caractère et d’origine les séparaient. 47 I, 2
Frédéric est plein d’admiration pour Deslauriers qui s’est battu pour venger une insulte. Il le serre dans ses bras et à partir de ce jour, leur intimité est complète. 48 I, 2
Frédéric ambitionne d’être un jour le Walter Scott de la France et Deslauriers médite un vaste système de philosophie. Ils causent de tout cela interminablement. 48 I, 2
Ils font des projets d’avenir : entreprendre un grand voyage grâce à l’argent de Frédéric, travailler ensemble à Paris, avoir des amours flamboyantes. Ils sont exaltés et enivrés par leurs propos. 48 I, 2
Frédéric travaille dans les grandes classes grâce aux exhortations de Deslauriers. 49 I, 2
La surveillance dont ils sont l’objet ne fait que renforcer leur amitié.  Ils se retrouvent à Nogent après deux ans de séparation. Leurs embrassades étant finies, ils vont sur les ponts pour causer plus à l’aise. 49 I, 2
Leur vieux projet de vivre ensemble à Paris s’écroule car Deslauriers doit accepter une place de maître clerc à Troyes. Frédéric en est très affecté. 49-50 I, 2
Frédéric est vivement poussé par Deslauriers à cultiver sa relation avec Arnoux. 50 I, 2
Rêveries artistiques de Frédéric. Ses vers sont appréciés par Deslauriers mais il ne le pousse pas à continuer sur cette voie. 50 I, 2
Malgré les injonctions de Mme Moreau, Frédéric et Deslauriers continuent à se promener ensemble. 50 I, 2
Frédéric jette la moitié de son manteau sur les épaules de Deslauriers qui n’a qu’un vêtement mince, faute d’argent. Les deux amis se promènent en se tenant par la taille, côte à côte. 51 I, 2
Frédéric, causant avec Deslauriers, est interrompu par Isidore qui a l’ordre de le ramener chez lui. 52 I, 2
Frédéric est poussé par Deslauriers à fréquenter les Dambreuse, une maison de riche, où il l’introduira plus tard. 52 I, 2
Frédéric reçoit de Deslauriers le conseil de passer ses examens et de cesser de se désespérer bêtement. 52 I, 2
Frédéric prête cent sous à Deslauriers pour payer son dîner. 52 I, 2
Une allusion à une aventure commune quelques années auparavant met en joie Frédéric et Deslauriers. Ils rient très haut dans les rues. 52 I, 2
Ils se séparent après une longue étreinte. 53 I, 2
A Paris, Frédéric, tombé dans le désœuvrement, supplie Deslauriers de venir partager sa chambre. Celui-ci ne peut quitter Troyes mais l’engage à se distraire et à fréquenter Sénécal. 59 I, 3
Frédéric lui écrit chaque semaine de longues lettres. 60 I, 3
Frédéric a réussi son examen. Il se rend à Nogent mais ne va pas voir Deslauriers à Troyes afin d’éviter les observations de sa mère. 61 I, 3
Frédéric vient d’accepter l’invitation d’Arnoux au moment où arrive Deslauriers. Il se sent coupable d’être absent alors que Deslauriers avait annoncé son arrivée et se jette dans ses bras au moment des retrouvailles. 78 I, 4
Frédéric offre à Deslauriers un repas d’accueil « royal ». Emus, ils se prennent les mains par-dessus la table en se regardent avec attendrissement. 78 I, 4
Frédéric est gêné par la manière humiliante dont le bottier observe les vieilles chaussures de Deslauriers. 78-79 I, 4
Frédéric avoue à Deslauriers qu’il dîne chez Arnoux le soir même. Pour racheter sa faute, il l’installe au mieux dans l’appartement. 79 I, 4
À son retour de chez Arnoux, Frédéric entend ronfler Deslauriers, qu’il avait complétement oublié. 84 I, 4
Frédéric promet à Deslauriers de le présenter chez Arnoux. 87 I, 5
Frédéric et Deslauriers s’installent ensemble, quai Napoléon. Frédéric subvient à toutes les dépenses. Deslauriers joue son rôle de protecteur et d’aîné. Ils s’épanchent, se disputent quelque fois, se promènent. Le dimanche, ils sortent et causent sans rien voir autour d’eux. 87-88 I, 5
Frédéric rêve de meubler leur logement comme un palais à la moresque.
Deslauriers est moins pessimiste que lui quant à la réalisation de ces rêves.
88 I, 5
Frédéric est poussé par Deslauriers à s’introduire chez les Dambreuse malgré ses premières tentatives infructueuses. 88 I, 5
Frédéric devient trop dépensier. Il emprunte de l’argent à Deslauriers qui le gronde pour les dépenses auxquelles il se livre chez Arnoux. 88 I, 5
Il ne peut s’empêcher de parler de son amour pour Mme Arnoux, même dans les détails insignifiants. Deslauriers ne comprend rien à cet amour et y voit une faiblesse d’adolescence. 90 I, 5
Tenant à se montrer à son avantage, Frédéric n’emmène pas Deslauriers avec lui de peur que ses manières et son costume ne déplaisent à Mme Arnoux. 93 I, 5
Deslauriers est excédé d’entendre parler des Arnoux. Il se moque de Frédéric et de ses nerfs de Mademoiselle. 93 I, 5
Frédéric attend impatiemment le jugement de Deslauriers sur Mme Arnoux à la suite de sa rencontre avec celle-ci. Après un long silence il dit qu’il la trouve « pas mal ». 93-94 I, 5
Frédéric doit passer son deuxième examen. Deslauriers le fait réviser jusqu’au matin. 94 I, 5
Frédéric passe son examen. Dans le public, Deslauriers lui fait des signes d’encouragement ou de désolation. 94-95 I, 5
Frédéric a été ajourné. Deslauriers le vexe en soulignant la supériorité de Martinon, reçu sans encombre à son dernier examen. 95 I, 5
Devant la souffrance de Frédéric, la tendresse de Deslauriers se réveille. Il l’emmène à l’Alhambra pour lui faire connaître des femmes. 103 I, 5
Frédéric est saisi d’étonnement et de colère quand Deslauriers rentre dans leur appartement avec une femme rencontrée dans la rue, en le laissant dehors. 109 I, 5
Frédéric accepte d’accompagner Cisy au bordel. Quand il conte l’histoire à Deslauriers, il ne dit pas la vérité sur ce qui l’a concerné personnellement. 110 I, 5
Frédéric est invité le même jour chez les Arnoux et chez Dambreuse. Deslauriers le pousse à refuser les Arnoux et écrit lui-même la réponse à l’invitation de Dambreuse. 111 I, 5
Frédéric demande 175 frs à Deslauriers pour offrir un cadeau à Mme Arnoux. Deslauriers commence par refuser puis prélève la somme sur sa réserve. Il reste froid aux témoignages d’affection de Frédéric. 112 I, 5
Frédéric est finalement reçu à son dernier examen. Deslauriers fait renaître leurs vieux espoirs : devenir député puis ministre, fonder un journal. 118 I, 5
Frédéric s’ennuie à Nogent. Il exhale sa mélancolie dans de longues lettres à Deslauriers. 125 I, 6
Il a laissé tous ses meubles à Deslauriers qui garde son logement à Paris. Quand il apprend qu’il y a accueilli Sénécal, Frédéric se sent blessé jusqu’au fond de l’âme à l’idée qu’ils vivent ensemble au milieu des choses qui proviennent de chez Arnoux. Il a envie de mourir. 125 I, 6
Au moment de leurs retrouvailles, Frédéric et Deslauriers sont très émus. Ils n’osent s’étreindre longuement à cause des passants, et vont au restaurant Véfour, bras dessus bras dessous, en ricanant de plaisir, avec une larme au fond des yeux. 142 II, 1
Frédéric n’aime pas la façon de Deslauriers de s’associer tout de suite à sa fortune sans se réjouir, d’abord, pour lui seul. 142 II, 1
Il est agacé par la façon dont Deslauriers parle sans cesse de Sénécal. 143 II, 1
Frédéric ne repousse pas la proposition de Deslauriers de participer à la transformation du journal littéraire d’Hussonnet en un journal politique, mais il préfère attendre le règlement de ses affaires. 143 II, 1
Deslauriers conseille à Frédéric d’acheter de l’argenterie pour l’appartement, révélant par cet amour du cossu l’homme de mince origine. 144 II, 1
Frédéric aménage son appartement rue Rumfort. L’idée lui vient d’y loger Deslauriers. Il y renonce car ce serait une gêne pour recevoir sa maîtresse future. 159 II, 2
Frédéric donne 2000 frs à Deslauriers comme reliquat de ses vieilles dettes. Quand il dit qu’il ne peut rien avancer de plus pour le Journal, Deslauriers a un mauvais sourire. 171 II, 2
Frédéric conserve des projets littéraires. Il veut composer une grande comédie, sous l’influence indirecte de Deslauriers. 175 II, 2
Il faudrait 15000 frs pour lancer le journal politique. Frédéric dit ne pas avoir les fonds. Ironie amère de Deslauriers, qui compare leurs deux vies. 183 II, 2
Frédéric se fait rappeler ses promesses de collège par Deslauriers. 183 II, 2
Frédéric regarde avec un sourire dédaigneux la pauvre apparence de Deslauriers qui lui reproche de ne pas l’avoir présenté chez les Dambreuse. 183 II, 2
Frédéric cède aux demandes de Deslauriers et conjure son notaire de lui envoyer 15000 frs au plus vite pour son journal politique. 184 II, 2
Préoccupé par le ménage Arnoux, Frédéric néglige les lettres de Deslauriers. 202 II, 3
Frédéric va chez Deslauriers lui apprendre qu’il va recevoir les 15000 frs destinés à son journal. 204 II, 3
Deslauriers est décidé à manifester dans son journal toute sa haine contre la société. Frédéric redoute seulement que cette haine ne se retourne contre eux. 206 II, 3
Frédéric est gagné par l’enthousiasme de Deslauriers quand il évoque le pouvoir qu’ils auront sur la société parisienne grâce à leur journal. Les deux hommes fraternisent à nouveau, attendris l’un et l’autre et près de s’embrasser. 207 II, 3
Frédéric hésite maintenant à engager tant d’argent sur un journal, d’autant que Deslauriers lui paraît tout à coup égoïste et présomptueux. 208 II, 3
Arnoux, menacé d’expropriation, doit payer 18000 frs. Frédéric maudit Deslauriers de le mettre dans un dilemme : tenir sa parole ou rendre service à Arnoux. 209-210 II, 3
Frédéric finit par donner les 15000 frs à Arnoux, qui a su faire valoir sa femme dans sa demande. Il dit à Deslauriers qu’il n’a rien reçu. 210 II, 3
Arnoux tarde à rembourser. Frédéric ne se risque plus dehors qu’à la nuit close, craignant d’être surpris par Deslauriers. 211 II, 3
Arnoux ne peut rembourser sa dette. Frédéric affirme à Deslauriers avoir perdu au jeu ses quinze mille francs. Celui-ci salue et disparaît. C’est la rupture. 211 II, 3
Frédéric pâlit en reconnaissant Deslauriers que sa berline vient d’éclabousser. 236 II, 4
Frédéric ne répond que vaguement au projet d’Hussonnet qui veut transformer son journal en se passant de Deslauriers. 240 II, 4
Las de sa solitude intellectuelle, Frédéric laisse Dussardier organiser une rencontre avec Deslauriers. 266 II, 4
Frédéric et Deslauriers se réconcilient. Frédéric raconte la perte de son argent, ce qui satisfait Deslauriers dans ses préventions contre Arnoux. 266 II, 4
Frédéric empêche Deslauriers de faire des poursuites contre Mme Arnoux pour récupérer la somme due. Il lui avoue la vérité, sans convaincre Deslauriers. 266 II, 4
Frédéric et Deslauriers se débarrassent de Dussardier qui gêne leur intimité. 266 II, 4
Frédéric confie à Deslauriers la proposition que lui a faite Dambreuse de devenir son secrétaire général. Deslauriers lui propose son aide. Frédéric l’accepte. 267 II, 4
Frédéric voit ses revenus diminuer par la chute de ses actions et pense à faire un beau mariage. Deslauriers lui parle de Mlle Roque et Frédéric part pour Nogent. 267 II, 4
Deslauriers invite Frédéric à rester à Nogent. Son insistance lui semble suspecte. 278 II, 5
Il répond par de molles dénégations à Deslauriers qui tente de lui faire avouer qu’il est l’amant de Mme Arnoux. 285 II, 6
Frédéric engage Deslauriers à abandonner tout recours contre les Arnoux. Il pense qu’il est devenu aussi radical que Sénécal. 285 II, 6
Frédéric cède aux instances de Deslauriers et achète 500 frs le tableau de Pellerin bien qu’il le trouve abominable. 290 II, 6
Frédéric, aigri, finit par souhaiter, comme Deslauriers, un bouleversement universel. 297 II, 6
Frédéric ne se rend pas au café Soufflot où l’attend Deslauriers pour préparer la manisfestation du lendemain (22 février 1848). Il préfère le rendez-vous plus agréable qu’il a donné à Mme Arnoux rue Tronchet. 300 II, 6
Frédéric demande conseil à Deslauriers avant de se présenter aux élections dans l’Aube. 321 III, 1
Frédéric reconnait Deslauriers qui marche dans la rue avec un air d’accablement. Il l’entraine vers sa maison en lui posant beaucoup de questions. 387 III, 3
Il apprend par Deslauriers que Sénécal a été déporté. Cette nouvelle ne le touche guère. 388 III, 3
Discussion politique entre Frédéric et Deslauriers sur les ouvriers, le peuple, la République. 389 III, 3
Encouragé par Deslauriers à se présenter aux élections, Frédéric sent se rallumer son ambition. 389-390 III, 3
Frédéric est surpris par la démarche de Deslauriers qui, sans le moindre embarras, de lui-même, est allé montrer à Mme Dambreuse la lettre où M. Dambreuse approuvait la candidature de leur ami. 393 III, 4
Il laisse à Deslauriers toute latitude pour arranger à Nogent ses affaires avec Louise. Elle est assez jeune pour attendre. 393 III, 4
Frédéric n’a pas suivi les conseils de Deslauriers pour mener sa campagne et remporter l’élection. Il a laissé passer le bon moment, il aurait dû venir plus tôt, se remuer. 406 III, 4
Frédéric apprend par Mme Dambreuse que Deslauriers est venu lui offrir ses services comme homme d’affaires. Cela lui paraît étrange. 406 III, 4
Frédéric est heureux de revoir Deslauriers qui prétend être resté à Nogent pour y marchander une étude d’avoué. Il lui propose de coucher avec Rosanette dont il souhaite se débarrasser. 411 III, 4
Le sans-façon de Deslauriers déplait à Frédéric. 418 III, 4
Frédéric ne se doute pas qu’à Nogent, Deslauriers gagne la confiance de Louise en imitant ses allures et son langage, puis le trahit en racontant sa vie à Paris avec Rosanette et son enfant. 418-419 III, 4
Mme Dambreuse désire consulter un homme sûr et intelligent pour une affaire. Frédéric vante Deslauriers et transmet naïvement sa commission. Il s’agit en fait de nuire à Mme Arnoux et atteindre ainsi Frédéric. 427 III, 5
Frédéric revient à Nogent, tout ému à l’idée de revoir Louise. Il découvre, halluciné, son mariage avec Deslauriers devenu préfet. Honteux, vaincu, écrasé, il retourne à Paris. 435-436 III, 5
Un soir de l'hiver 1868-1869, 17 ans plus tard, Frédéric et Deslauriers causent au coin du feu, réconciliés encore une fois, par la fatalité de leur nature qui les faisait toujours se rejoindre et s’aimer. 442 III, 7
Lors de l’évocation de leur passé, Frédéric apprend de Deslauriers qu’il a couché avec Rosanette. Bien que vexé un peu de la découverte, il fait semblant d’en rire. 443 III, 7
Frédéric et Deslauriers font le bilan de leur vie : Ils l’ont manquée tous les deux, celui qui avait rêvé l’amour, celui qui avait rêvé le pouvoir. 444 III, 7
Frédéric évoque avec Deslauriers leurs souvenirs communs au collège de Sens. 444 III, 7
Frédéric et Deslauriers se racontent leur aventure dans le lieu de perdition de Nogent – la maison de la Turque – pendant l’été 1837.
Le mot qui conclut le roman : « C’est là ce que nous avons eu de meilleur ! »
445 III, 7
     
Oleg Hirschmann et Philippe Lavergne