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L'Éducation sentimentale

La sexualité de Frédéric

L'acte sexuel – Le désir amoureux

     
Analyse des extraits Édition Chapitre
Sur le bateau, Frédéric est ébloui par Mme Arnoux. Il voudrait connaître tout ce qui la concerne. Son désir de la possession physique est moins fort que sa curiosité. 40-41 I, 1
Quand Frédéric imagine ce que pourrait être une liaison avec Mme Arnoux, un flot de sang lui monte au visage et ses tempes bourdonnent. 45 I, 1
Retenu par une pudeur, Frédéric ne parle pas de Mme Arnoux à Deslauriers. 50 I, 2
Deslauriers évoque avec Frédéric une aventure commune, très ancienne. Elle ne sera comprise qu’à la fin du roman. Il s’agit de leur visite – infructueuse – au bordel de Nogent. 52 I, 2
Lors de sa première invitation à dîner, Frédéric regarde Mme Arnoux. Les paroles de la conversation qu’il écoute s’ajoutent à sa passion et font de l'amour. 81-82 I, 4
Au contact de la main de Mme Arnoux, Frédéric ressent comme une pénétration de tous les atomes de sa peau. 83 I, 4
Plus il la fréquente, plus ses langueurs augmentent. 101 I, 5
La pudeur de Mme Arnoux est si naturelle qu’il ne peut se la figurer autrement que vêtue. 102 I, 5
Frédéric n’ose rien entreprendre et tourne dans son désir comme un prisonnier dans son cachot. 102 I, 5
De Cisy demande à Frédéric de l’accompagner au bordel pour pouvoir se regarder définitivement comme un homme. Frédéric accepte mais ne dira rien à Deslauriers sur la part qu’il a prise dans cette expédition. 110 I, 5
L’amour de Frédéric pour Mme Arnoux est d’autant plus fort qu’il ne peut l’assouvir. 116 I, 5
Il oscille entre deux désirs, Rosanette et Mme Arnoux. 164 II, 2
Il est partagé entre son désir pour Rosanette qui lui parait plus facile à assouvir et son grand amour pour Mme Arnoux. 174 II, 2
Frédéric fait des avances sans ambiguïté à Rosanette qui fond en larmes car elle se sent méprisée. Quand il réitère ses tentatives, elle prend le parti d’en rire toujours ce qui empêche toute émotion sérieuse.  177-178 II, 2
Frédéric désire Rosanette pour le plaisir de la vaincre et de la dominer. 178 II, 2
Dans le boudoir de Mme Dambreuse, Frédéric regarde les femmes assemblées. Il a l’impression d’être à l’intérieur d’un harem, ou même d’un bordel. 189 II, 2
Près de Mme Arnoux qui pleure, Frédéric se retient pour ne pas la saisir dans ses bras. 196 II, 2
Vis-à-vis de Mme Arnoux, il est encore plus lâche qu’autrefois. Chaque matin, il se jure d’être hardi mais une invincible pudeur l’en empêche.  199 III, 1
À Creil, Frédéric a envie de se jeter à ses genoux. Il en est empêché par une sorte de crainte religieuse, ce qui redouble son désir. 226 II, 3
Au café Anglais, un mouvement lascif de Rosanette enflamme Frédéric. 236-237 II, 4
L’attitude pleine de sensualité de Rosanette remplit le cœur de Frédéric de désirs fous. 239 II, 4
Dans le jardin de Nogent, Louise s’abandonne et défaille au bras de Frédéric. Une peur le saisit devant cette vierge qui s’offre. 277 II, 5
Frédéric tressaille au contact des mains de la Vatnaz qui lui a pris le menton. 280 II, 6
Frédéric ressent une convoitise énorme, un désir de volupté bestiale pour la Vatnaz. 280 II, 6
Frédéric répète à Mme Arnoux qu’il ne se mariera jamais. Il prend sa tête à deux mains, et la baise sur les paupières. Elle accepte ces caresses, figée par la surprise et par le ravissement. 292 II, 6
Frédéric voit tous les jours Mme Arnoux dans sa maison de campagne à Auteuil. Ils ont convenu de ne pas s’appartenir, ce qui facilite leurs épanchements. 295 II, 6
 Quelquefois, une sorte de pudeur sexuelle les font rougir l’un devant l’autre. Toutes les précautions pour cacher leur amour le dévoilent. 297 II, 6
Mme Arnoux ne venant pas au rendez-vous rue Tronchet, Frédéric se jure de n’avoir plus même un désir pour elle et son amour disparaît. 305-306 II, 6
Dans l’insurrection du 23 février 1848, les gardes nationaux reprennent à leur compte l'appel à la « réforme ». Frédéric arrive chez Rosanette et lui déclare que pour suivre la mode il se réforme. La « scène d’amour » se situe dans le point entre les deux phrases :
 « Elle se laissa renverser sur le divan, et continuait à rire sous ses baisers.
    Ils passèrent l’après-midi à regarder, de leur fenêtre, le peuple dans la rue.
 »
306 II, 6
Les deux nouveaux amants rient beaucoup en entendant les officiers crier « Vive la réforme ». 307 II, 6
Au château de Fontainebleau, Frédéric est pris par une concupiscence rétrospective et inexprimable devant le portrait de Diane de Poitiers. Afin de distraire son désir, il se met à considérer tendrement Rosanette. 343 III, 1
Frédéric et Mme Arnoux se contemplent absorbés dans une ivresse qui est comme un bercement doux et infini. 378 III, 3
Ils s’étreignent debout, dans un long baiser. 378 III, 3
Frédéric convoite Mme Dambreuse. Pourtant il n’éprouve pas à ses côtés ce ravissement de tout son être qui l’emporte vers Mme Arnoux, ni le désordre gai où l’avait mis d’abord Rosanette. 385 III, 3
Deuxième scène d’amour. Une seule phrase pour « décrire » le moment où Frédéric fait la conquête de Mme Dambreuse.
« Mme Dambreuse ferma les yeux, et il fut surpris par la facilité de sa victoire. »
387 III, 3
Sa joie de posséder une femme riche donne à Frédéric un assouvissement, une satisfaction profonde.  393 III, 4
Frédéric se lasse de Mme Dambreuse, il reconnaît la désillusion de ses sens. 394 III, 4
Dégradation de la relation entre Frédéric et Rosanette. Plus elle l’agace, plus il est attiré vers elle par un goût des sens âpre et bestial qui se résout en haine. 411 III, 4
Frédéric a perdu tout désir. Le souvenir de Mme Arnoux rend insipides ses autres amours. 437 III, 6
Fin mars 1867, Mme Arnoux se présente chez Frédéric. Ils évoquent leur amour passé. 439 III, 6
Frédéric défaille en sentant sur son front la caresse de son haleine, et à travers ses vêtements le contact indécis de tout son corps. 440 III, 6
Frédéric soupçonne Mme Arnoux d'être venue pour s'offrir. Il est repris par une convoitise plus forte que jamais, furieuse, enragée. 440 III, 6
Frédéric et Deslauriers se racontent leur expédition infructueuse au bordel de Nogent, « la maison de la Turque », pendant leur adolescence. Le roman se termine sur ces mots :
   — C’est là ce que nous avons eu de meilleur ! dit Frédéric.
   — Oui, peut-être bien ? c’est là ce que nous avons eu de meilleur ! dit Deslauriers.
445 III, 7
     
Danielle Girard