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L'Éducation sentimentale
Le personnage de Pellerin

La vie du peintre Pellerin est tout entière consacrée à l’art.
Il est en constante recherche, élabore des théories, tente des expériences dans l’espoir de parvenir au chef-d’œuvre, mais à cinquante ans n’a produit que des ébauches.
Il vit seul, pauvrement, dans son atelier mais connaît tout le monde car il paraît à tous les événements dont les journaux doivent rendre compte. 
Ses œuvres sont l’expression de ses idées sociales ou politiques. Elles représentent la République, ou le Progrès, ou la Civilisation dans Le Génie de la Révolution ou Jésus-Christ conduisant une locomotive dans la forêt vierge.
Refusé depuis vingt ans à tous les Salons, il est contre le pouvoir monarchique, puis pour la révolution puis pour la monarchie qui est selon lui ce qu’il y a de plus favorable pour les arts.
Pellerin, après avoir donné dans le fouriérisme, l’homéopathie, les tables tournantes, l’art gothique et la peinture humanitaire, est devenu photographe.

 
     
Analyse des extraits Édition Chapitre
     
 À L’Art industriel, Pellerin est cité par plaisanterie parmi deux grands peintres "qui ne se souciaient pas de gagner des millions". 69 I, 4
Pellerin fait un parallèle entre Michel-Ange et Shakespeare. 70 I, 4
Il déblatère contre l’Institut. 71 I, 4
Pellerin accorde à Frédéric la faveur de le recevoir dans son atelier. 71 I, 4
De nature tourmentée, il lit tous les ouvrages d’esthétique pour découvrir la véritable théorie du Beau, et pouvoir ainsi faire des chefs-d’œuvre. 71-72 I, 4
Il s’épuise en expérimentations, discussions, croyance aux systèmes, désir de réforme en matière d’art, et à cinquante ans n’a produit que des ébauches. 72 I, 4
Dans son atelier, on voit des tableaux aux structures inachevées et incompréhensibles. Pellerin disserte sur ses œuvres de jeunesse et dogmatise sur Phidias. 72 I, 4
Il est servi par une vieille femme en haillons, dîne à la gargote et vit sans maîtresse. 72 I, 4
Il a une haine contre le commun et le bourgeois, et une religion pour les maîtres. 72 I, 4
Pellerin est révolté contre Arnoux qu’il traite de brute, de bourgeois, de misérable. 76 I, 4
Il se livre pour Arnoux à des travaux clandestins qui l’humilient. 76 I, 4
Pellerin explique les pratiques malhonnêtes d’Arnoux dans la vente des tableaux. 76 I, 4
Arnoux aime Pellerin tout en l’exploitant et a publié son portrait accompagné d’éloges hyperboliques.  80 I, 4
Pellerin s’emporte contre le réalisme qui dénote la bassesse contemporaine. 81 I, 4
Pellerin consent à donner des leçons de peinture à Frédéric. 85 I, 5
Querelle entre Pellerin et Sénécal qui pense que L’Art doit exclusivement viser à la moralisation des masses tandis que Pellerin s’intéresse à leur exécution pour produire les chefs-d’œuvre. 86 I, 5
Pellerin juge que l’art n’a jamais été plus pitoyable que sous la Révolution. 86 I, 5
Pellerin se montre à tous les événements dont les journaux doivent rendre compte. 88 I, 5
Pour Pellerin, la femme est une créature inférieure dans la hiérarchie esthétique. 91 I, 5
Pellerin offre à Mme Arnoux un fusain, représentant une espèce de danse macabre, hideuse fantaisie d’une exécution médiocre. 113 I, 5
À Saint-Cloud, conversation sur Ruysdaël et la peinture. 114 I, 5
Pellerin se lance dans une tirade contre Dambreuse et autres « épiciers ». 115 I, 5
Pellerin se dispose à faire un grand tableau figurant le Génie de la Révolution. 119 I, 5
L’art, la science et l’amour sont les trois faces de Dieu selon Pellerin. 123 I, 6
Frédéric espère que Pellerin pourra lui indiquer l’adresse d’Arnoux. 136 II, 1
Arnoux ne voit plus beaucoup Pellerin.  140 II, 1
Pellerin est présent au bal de Rosanette. 148 II, 1
Pellerin expose les progrès qu’il a fait en art : il ne travaille plus sur la Ligne, ne cherche plus la Beauté et l’Unité, mais le caractère et la diversité des choses. 149 II, 1
Pellerin qui connaît tout le monde, fait des commentaires malveillants sur les danseurs. 149 II, 1
Pellerin sous-entend qu’Arnoux a perdu Rosanette en faveur d’Oudry. 150 II, 1
Après le bal, Pellerin rejoint un modèle. 157 II, 1
Frédéric invite Pellerin à son dîner. 166 II,2
Pellerin considère Arnoux comme un renégat depuis qu’il a abandonné les arts. 167 II, 2
Séduit par les phalanstériens, Pellerin déclare que Fourier est un grand homme. 168 II, 2
Il est indigné contre les dégradations faites aux œuvres du musée de Versailles. 169 II, 2
Refusé depuis vingt ans à tous les Salons, il est furieux contre le Pouvoir et veut la création d’une chaire d’esthétique. 169 II, 2
Pellerin donne des nouvelles d’Arnoux qui vient d’avoir un procès. 170 II, 2
Pellerin blâme Frédéric de n’avoir pas choisi pour son salon le style néo-grec. 171 II, 2
Pellerin en veut à Frédéric de ne pas lui avoir commandé un tableau. 172 II, 2
Frédéric est inquiet des nouvelles d’Arnoux données par Pellerin. 172 II, 2
Frédéric veut écrire une histoire de l’esthétique, résultat de ses conversations avec Pellerin. 176 II, 2
Pour se ménager des moments avec Rosanette, Frédéric imagine de faire peindre son portrait par Pellerin, qui saisit avidement cette proposition. 179 II, 2
Pellerin opte pour un portrait inspiré de Titien et de Véronèse. 179-180 II, 2
Pellerin plante le décor pour la première séance de pose. 179 II, 2
 Rosanette n’oublie pas les flatteries de Pellerin. 181 II, 2
Frédéric se désintéresse du portrait fait par Pellerin. 202 II, 3
Pellerin rend visite à Frédéric pour lui parler du portrait. 241 II, 4
En proie au doute, Pellerin retouche son tableau mais n’en est pas satisfait. 241-242 II, 4
Pellerin a été refusé au Salon. Il cherche à vendre son tableau mille écus auprès de Rosanette, d’Arnoux et de Frédéric. Tous refusent. Il se brouille avec Frédéric. 242 II, 4
Pellerin fait exposer le portrait de Rosanette dans une vitrine de marchand de tableaux pour contraindre Frédéric au paiement. 260 II, 4
Frédéric regrette de s’être compromis avec Pellerin. 260 II, 4
Pellerin n’assiste pas au punch chez Dussardier. 290 II, 4
Sous la pression de Dussardier, Frédéric achète pour 500 francs le tableau de Pellerin, qu’il trouve abominable. 290-291 II, 6
Pellerin est à la tête d’une délégation d’artistes peintres qui vient réclamer au gouvernement la création d’un Forum de l’Art. 318 III, 1
Dambreuse, devenu républicain, a trouvé le tableau de Pellerin original et bien touché. 320 III, 1
Chez Dambreuse, Frédéric aperçoit un tableau de Pellerin représentant la République, ou le Progrès, ou la Civilisation, sous la figure de Jésus-Christ conduisant une locomotive dans la forêt vierge. 322 III, 1
Pellerin va assister à une séance du Club de l’Intelligence. 325 III, 1
Au Club de l’Intelligence, Pellerin tente sans succès de parler de l’Art et de ses tableaux. 328-329 III, 1
Après son échec, Pellerin ne fera rien pour aider Frédéric au Club de l’intelligence. 329 III, 1
Son échec au Club de l’Intelligence a modifié les opinions de Pellerin. Il comprend que Dambreuse ait caché sa toile révolutionnaire. 362 III, 2
Chez Dambreuse, Roque interpelle Pellerin au sujet du portrait de Rosanette.   III, 2
Pellerin tient chez Dambreuse des propos contre la révolution et juge que la monarchie est ce qu’il y a de plus favorable pour les arts. 366 III, 2
Pendant la messe de funérailles, Pellerin fait une longue dissertation sur les fresques. III, 4 III, 4
Pour faire oublier sa conduite, Pellerin accepte avec empressement de peindre le portrait du bébé mort de Rosanette. 420 III, 4
Contre le Réalisme, Pellerin refuse de faire un portrait ressemblant, et cherche à peindre l’esprit. 420 III, 4
Sans aucune émotion pendant qu’il peint, Pellerin discourt sur les grands peintres. 420-421 III, 4
Pellerin apprend à Fr. qu’Arnoux est poursuivi par Mignot et qu’il est peut-être en prison. 421 III, 4
Pellerin a vu Arnoux prêt à s’embarquer au Havre avec sa famille. 422 III, 4
Pellerin, après avoir donné dans le fouriérisme, l’homéopathie, les tables tournantes, l’art gothique et la peinture humanitaire, est devenu photographe. On le voit représenté sur tous les murs de Paris. 442 III, 7