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DOCUMENTATION
TABLE DES MATIÈRES
I. INTRODUCTION
II. NOTES DE LECTURE (EXTRAITS DU DOSSIER DE BOUVARD ET PÉCUCHET)
— fo 179 Alphonse
Balleydier, Histoire de la Garde Républicaine
— fos 182, 182v Jules
Du Camp, Histoire de l’Armée
— fos 183v, 184, 184v Alboize
et Charles Elié, Fastes des Gardes nationales de France
— fo 186 Journées
illustrées de la Révolution
— fo 195v Garnier-Pagès,
Histoire de la Révolution
Caussidière,
Mémoires
— fos 196, 197 Louis
Blanc, Pages d’histoire
Louis
Blanc, Révélations historiques
— fo 198 Le
Marquis de Normanby, Une Année de Révolution
— fo 199, 199v Le
Marquis de Normanby, Une Année de Révolution (suiite)
III. NOTES DOCUMENTAIRES (EXTRAITS DU CARNET 14)
— fo 3
— fo 3v
— fo 5v
— fo 6
— fo 12
— fo 12v
— fo 13
— fo 14
— fo 14v
— fo 15
IV. RÉSUMÉS (EXTRAITS DU DOSSIER DE BOUVARD ET PÉCUCHET)
— fo 138
— fo139
— fo141
— fo 142, 142v
— fo 143, 143v
— fo144, 144v
— fo148
— fo 165v
— fo129 (NAF 17611).
V. CALENDRIER (EXTRAIT DU DOSSIER DE BOUVARD ET PÉCUCHET)
— fo 136
*
INTRODUCTION
Flaubert a consulté plusieurs livres sur les
événements de juin 1848. Il a pris des notes détaillées sur Alphonse
Balleydier, Histoire de la Garde Républicaine, Jules Du Camp, Histoire
de l’Armée, Alboige et Charles Elié, Fastes des Gardes nationales de
France, Journées illustrées de la Révolution, Garnier-Pagès, Histoire
de la Révolution, Caussidière, Mémoires, Louis Blanc, Pages
d’histoire, Louis Blanc, Révélations historiques, Le Marquis de
Normanby, Une Année de Révolution. En outre, il a très souvent utilisé
Daniel Stern, Histoire de la Révolution de 1848. A partir de ces notes
et lectures il a redigé des résumés et des calendriers. C’est très souvent le
matériau des résumés qui est transféré, tel quel, dans les esquisses pour être
développé dans les brouillons. En outre, Flaubert a écrit à des amis (Du Camp,
Baudry et Feydeau) pour avoir des renseignements sur l’atmosphère des casernes
pour l’épisode de la salle de garde, sur les barrières, sur les ambulances et
sur les mouvements de la Garde Nationale pour la description de Paris le 25
juin. Nous avons indiqué dans les transcriptions des esquisses et des
brouillons par l’intermédiaire des "hotspots" les détails
documentaires et autres qui sont basés sur la documentation très détaillée
complétée par Flaubert.
*
NOTES DE LECTURE
Tous les extraits sont tirés du dossier de Bouvard et Pécuchet,
Bibliothèque Municipale de Rouen 2264
⚈ fo 179
Histoire de la Garde Républicaine par Alphonse Balleydier. 1848. […]
- La garde républicaine est la tige de deux autres branches qui ont fini par se relier entr’elles et former un seul et même corps. les compagnies <étaient> désignées par les noms de Lyonnais et de Montagnards. Les Montagnards à la Préfecture de Police, les Lyonnais le temple.
- Les uns et les autres avaient une blouse bleue, ceinture rouge, cravate noire, et brassard. Les Montagnards gardaient la Caserne St Victor et la maison rue de Rivoli 16. les Lyonnais les Célestins. Ils furent tous réorganisés, après le 15 mai, sous le nom de garde républicaine. Pendant les journées de juin elle était commandée par le Colonel de Vernon.
- <Vernon sauve des insurgés vaincus dans un cabaret. (66.) est ensuite blessé.> Le ciel le 23 fut chargé de nuages s’ouvrant à [brefs] <courts> intervalles devant de larges raffales de pluie – le 24 il fit très beau. Des femmes font queue à la porte de la Morgue. Des officiers pris par les insurgés, refusent de se rendre. <les font reculer> – intrépidité de Valtat véterinaire – pris – et qui parvient à s’échapper par-dessus les toits.
- un tambour blessé aux jambes continue à battre assis. – Chatel, <presqu’un enfant> tambour ayant la main droite brisée, l’enveloppe de son mouchoir et continue. – a la main coupée d’un coup de sabre. frappe la caisse de son moignon ensanglanté 119.Julienne Danjou 22 ans, soigne les blessés, est prise par les insurgés. jouée – pendue à l’arbre de la Liberté. – puis détachée sans connaissance par la garde mobile. (125)
⚈ fo 182
Histoire de l’Armée […] Journées de juin. La Ière colonne part du Panthéon le 23, sous les ordres de Pujol, et va place de la Bastille – puis va dans le faubourg St Antoine. en sortant des numéros 98 à 100 de la rue de Cléry, les insurgés étaient armés de façon à faire supposer qu’il y avait là un dépôt d’armes, préparé d’avance. barricade de la Porte St Denys. Deux femmes s’y succèdent – en haut – tenant un drapeau toutes deux. – tués.{sic} C’est là, qu’eut lieu l’histoire Leclerc – ses deux fils. énorme barricade, au bout de la rue Richer. on contraignait les pharmaciens à faire du fulmi-coton. [Les] pour faire des balles plomb des constructions, comptoirs des marchands de vin.
⚈ fo 182v
Des cartouches étaient portées dans des pains, des boîtes à lettre, dans des corbillards un mannequin = faux blessé. Une femme fut arrêtée quai Voltaire portant en papillottes des lettres adressées aux chefs des insurgés. - le 25. tristesse de la journée – ciel splendide – désert. tout fermé – de loin en loin une estafette qui passe, le galop d’un cheval au loin la fusillade, le canon. bon mot de Victor Hugo : rue vieille du temple le général Montéynar est blessé d’une balle qui, sans sa croix sur laquelle elle s’aplatit lui traversait la poitrine «vous voyez, général, que les hochets de Mr Clément Thomas sont parfois bons à quelque chose.» - Une des causes de[s]<ces> journées fut la promesse imprudente du gouvernement provisoire. «la République prend l’engagement de donner le pain et le travail à tous ses enfants». puis ne pouvant la tenir, elle éconduit le peuple et l’exaspéra. - les jours suivants quelques tentatives isolées d’assassinat contre les garde {sic} mobiles se promenant dans les rues de Paris.
⚈ fo 183v
Fastes des Gardes nationales de France. Alboige et Charles Elié […] Journées de Juin. toutes les barricades avaient un passage étroit, ménagé à l’extrémité, afin que les insurgés puissent circuler de l’une à l’autre - immense forts en pierre de taille, crénelés. Ce fut le lieutenant Maure de la 3e compagnie du Ier bataillon de la 6e légion qui, voyant un attroupement considérable à la Porte St Martin, fit battre le rappel (161) - barricade de la Porte St [Mar] <Martin>. On prend un drapeau: «ateliers nationaux» 2e brigade – ce drapeau déjà tenu par une femme morte à ses côtés sur une barricade» – héroïsme de la femme Péquillet, vivandière 152. faubourg St Martin. insurgés aux fenêtres de la caserne et à celles des maisons qui faisaient face. les retranchements s’élevaient presqu’à la hauteur d’un 1er étage. Au-dessus on voyait une femme posée comme une statue et tenant à la main un drapeau tricolore sur la partie blanche duquel était un bonnet de liberté. <X> Eugène et Alfred de Jeanson (2e légion). garde nationaux héroïques. tous deux blessés (ou tués) 187.
⚈ fo 184
Fastes de la Garde Nationale Nuit du 23 au 24, sinistre. silence – patrouilles – à chaque cent pas «sentinelles prenez garde à vous» de temps à autres une fusillade lorsque les gardes nationaux s’approchaient de trop près des points occupés par l’insurrection ou que leurs feux de bivouac devenaient un point de mire dans l’obscurité. meneurs en habits bourgeois disparaissent 219. La caserne de Reuilly, dans le faubourg St Antoine, défendue héroïquement par 200 soldats du 48e de ligne. on y met le feu. les factieux lançaient dessus au moyen d’une pompe à incendie de l’essence de térébenthine. Un grenadier, Banmler{?} se déguise en maçon, pour aller demander des secours à la barrière du trône au général Pyat. à la barricade St Avoye{?}. dialogue entre le colonel Guinard{?} et [un] l’artilleur Musser{?} – «allons père Musser prenons garde, c’est le moment de rentrer la bedaine. – Ah bah! il faut bien que la bedaine aille avec le reste» quelques jours, après, à une revue Musser s’approche de son colonel, et se tapant sur le ventre « vouz voyez bien mon colonel, qu’elle a marché avec le reste» (223). rue Baubourg. Blanchard, ouvrier emballeur, sauve la vie au lieutenant Surgès. 227 Victor Hugo, rue Boucherat et Mr Arsène de Cey{?} = chezé de Cahague{?} - à la tête de mobiles prennent [une] les barricades de la rue – Hugo fit cesser le canon – nuit du 24 au 25. plus triste encore. Les ambulances sont augmentées. le chiffre des morts effrayait. des femmes erraient de porte en porte, demandant des nouvelles de leur fils, mari etc. les retrouvaient avec joie, les cherchaient avec désespoir, les retrouvaient aux ambulances morts, ou blessés etc. – (250.) clos St Lazare – substances inflammables, lancées par une pompe aspirante. il suffisait d’un coup de fusil pour y mettre le feu. alors l’air semblait embrasé et un cordon de flammes enveloppait le point sur lequel la pompe était dirigée – les gardes nationaux ne s’expliquaient pas ce phénomène. (255). – commandés par le capitaine Dubachot. La Douane – est occupée par les gardes mobiles. – sans Mr Arsène de Cey, Lamoricière l’attaquait. (264). Un Parlementaire vient trouver Lamoricière au café Armand, à l’entrée du faubourg du temple [et] demandant à ce qu’ils puissent rentrer chez eux, sans être faits prisonniers. sa contenance ferme. (266-267)
⚈ fo 184v
- dans le faubourg St Antoine, toutes les fenêtres matelassées. Les soldats voyaient tomber leurs camarades sans apercevoir qui tirait. quand ils enlevaient une barricade, lorsqu’ils fouillaient les maisons ils parvenaient rarement à saisir les insurgés qui s’étaient ménagés {sic} des moyens de retraite en ouvrant des communications entre les maisons et les cours. –exaspérés ils voulaient se venger sur les prisonniers [le capitaine] l’officier Guindorrf {?}, capitaine en second 2e bataillon 7e légion, en sauve plusieurs (269.)
- garde nationale de troyes.
- le commissaire du gouvernement le 9 avril [?] annule l’élection des officiers - réclamations pétitions. le commissaire est changé.
- après le 15 mai députation à l’assemblée. Mr Argence{?} porte la parole.
- le 1er détachement partit sans argent. à 6 heures du soir arriva à Montereau en même temps qu’un courrier du préfet de Seine et Marne qui ordonnait de faire battre le rappel dans toutes les communes. – le lieutenant Bourliot instruit de ce qui se passait à Paris écrivit au colonel de la garde nationale de troyes pour qu’il fît diriger le nouveau détachement sur Paris. – arrivés à Melun à 3 heures du matin, le maire leur donne 2 mille cartouches. – à 4 heures on se remet en marche pour Corbeil – d’où ils ne repartirent qu’à 6 heures du soir.
- Le détachement de Troyes fut envoyé aux Tuileries, de là au Théâtre Français
- Un second détachement partit de troyes.
- Les habitants de troyes envoyèrent à Paris des vivres – et des bateaux de linge
– le 28 juin revue des volontaires des départements, devant la grille de la Chambre, passée{?} par le général Poncelet.
- le 2 juillet autre revue sur la place de la Concorde par Cavaignac et l’Assemblée Nationale.
⚈ fo 186
Journées illustrées de la Révolution […] - au commencement de juin les orateurs des Clubs péroraient en plein air et excitaient à la révolte. les cris de «vive Barbès» se mêlaient a ceux de «vive Napoléon» - pamphlets immondes {mot illisible} sur la place publique: le mariage de la duchesse d’orléans avec Abd el Rader - Amours secrètes de Louis-Philippe. Révélations sur la mort du duc d’Orléans - On criait Des lampions et on forçait les bourgeois à illuminer. sinon on jetait des pierres dans leurs croisées - Au Carré Marigny parmi les saltimbanques, une troupe de statues représentait la Passion de Jésus - Une députation de représentants alla prier Cavaignac dès qu’il fut chef du pouvoir exécutif de suspendre «une quinzaine de journaux et d’arrêter provisoirement leurs rédacteurs» - Girardin fut mis au secret parce qu’une lettre surprise par la Police indiquait qu’il entretenait des relations épistolaires (très innocentes, peut-être) avec l’un des princes de la branche déchue.
⚈ fo 186v
noms et portraits de garde mobile qui se sont signalés p.210. - Après les journées de juin, les Catacombes font peur. On avait dit qu’on avait entendu des voix [humaines] <d’insurgés>. appelant au secours. c’était sans doute l’eau dont le clapotement ressemblait à des voix humaines. - enterrement des victimes de juin. (voir p 234-5) sur la Concorde, un autel de 80 pieds et en haut l’image du Christ «qui lui aussi a été mis à mort pour avoir voulu regénérer le monde» Dans un extrait d’un discours au Luxembourg Louis Blanc soutient que la liberté expression de la volonté du peuple ne peut pas sortir du suffrage universel dans une société comme la nôtre où les conditions sont inégales - Monsieur Pougeard a l’idée d’un moniteur des ouvriers qui serait envoyé gratuitement dans toutes les communes. - Les garde nationaux vont à Londres. sont reçus par le lord maire –
⚈ fo 195v
Mémoires de Caussidière - Sobrier. Fusils donnés par Lamartine. Les voisins ont peur que la poudre ne fasse sauter le quartier. on les lui retire – au 15 mai se trouve à l’assemblée. est arrêté dans un café du quai d’Orsay. – Le même soir la maison est envahie et saccagée par les gardes nationaux. plusieurs montres y furent volées. La cave même celle des voisins servirent à abreuver les vainqueurs. (185) - <Caussidière est renommé député.> - le 12 juin. Louis Bonaparte ne parut point à l’Assemblée. «Monsieur Carlier parcourait la foule avec des agents dont quelques-uns criaient Vive Napoléon» (209) - Clubs du désespoir = attroupements le soir entre les portes St Denys et St Martin - Mesures réactionnaires après juin: «qui avait demandé l’état de siège et la dictature? Mr Duprat, un ancien rédacteur de journaux démocratiques. À qui revient l’invention de déporter outre-mer les vaincus de la guerre sociale? à Mr Senard, qui avait passé cette mesure dans son cœur (232) [....]
⚈ fo 196
Pages d’histoire. Louis Blanc. 1850. [....] les ateliers nationaux. idée de Marie. – voir le livre de Clément Thomas. – Calomnie. Louis Blanc et Albert dépensaient pour leur dîner 2 francs 50 centimes rien de plus opposé aux idées de Louis Blanc que les ateliers nationaux. (63 et 89) Dans les ateliers sociaux, les ouvriers auraient travaillé sous la commandite de l’État mais pour leur propre compte. Dans les ateliers nationaux, l’Etat n’intervint que comme entrepreneur, les ouvriers étaient salariés
⚈ fo 197
tentatives d’assassinat le 25 juin. <Garde nationaux)> Les modérés l’assaillirent. Il se réfugie dans le café Frascati - Mr Dutier le prend dans son tilbury. on lui tire deux coups de fusil dans le dos Mr Corne, royaliste de la veille, et procureur de la République s’abstient de toute poursuite. - voyez pour (Juin), les horreurs des Bourgeois <dans> le Peuple du 12 février, 1849 (Louis Menard.) le récit intitulé «prologue d’une révolution» - Réaction après juin. «on fusilla les prisonniers dans la Plaine de Grenelle, au cimetière Montparnasse etc etc. un insurgé blessé avait été étendu sur un lit de paille. des cannibales y mirent le feu et brûlèrent vif l’agonisant – «on vous dit que vous serez sacrifiés de sang froid Venez à nous!.. les bras de la République sont tout près à vous recevoir. Le chef du pouvoir exécutif. – Cavaignac – - des récits absurdes avaient provoqué ces horreurs. voir les articles de Veron et Merrinan {?} dans le Constitutionnel. […]
⚈ fo 198
Révélations historiques. tome 2 Louis Blanc. - Calomnies réactionnaires: Le Constitutionnel accusa Ledru-Rollin de faire des chasses à courre à Chantilly – de devoir 20 mille francs à Croie-Spinelli, bijoutier. - Le Lampion accuse Louis Blanc d’avoir un hôtel dans le faubourg St.Germain – et de défendre à son concierge de louer aux ouvriers, préférant avoir des gens riches - purée d’ananas du Luxembourg. - Le Lampion (Villemessant) est l’auteur de ces calomnies «on a trouvé sur le cadavre d’un socialiste le billet que voici «Bon pour trois dames du faubourg St Germain». - Mr Baroche aux électeurs de la charente inférieure «je suis républicain par raison, par sentiment, par conviction». - Huber, agent de Marrast au 15 mai. – Marrast avait une police particulière (84-85) Barbès et Louis Blanc tirent tous leurs efforts pour empêcher la manifestation du 15 mai. (86) (Hadouin dans une note ms l’affirme) - L’insurrection de juin naquit uniquement de l’idée de dissoudre les ateliers nationaux sans secourir au socialisme. – Puisqu’on avait eu l’imprudence de créer les ateliers nationaux il ne fallait pas les dissoudre. (133). - on invitait les ouvriers à s’engager comme soldats. et à retourner chez leurs patrons. - «tomber dans le socialisme» locution usuelle alors aux bourgeois. - Lahr, assassin du général de Bréa, était un des recruteurs du Bonapartisme (149) - «il serait imposible de mettre en jugement les transportés de Belle Isle, contre beaucoup d’entr’eux il n’existe pas de preuves matérielles» Baroche. 177. - Dans le quartier St Jacques près de St Severin, des légitimistes avaient établi une sorte d’état-major d’où partaient leurs opérations. Ils distribuaient des médailles à l’effigie d’Henri V. et on en a depuis retrouvé plusieurs milliers dans une maison de la rue St Jean Beauvari {?} 179. Mr de Fouchecourt, condamné comme légitimiste, à 2o ans de travaux forcés. - Lettre de Louis Napoléon au général Rapatel (22 juin Londres) où il lui promet si les événements tournent en sa faveur de le nommer ministre de la guerre (180.) - les Bonapartistes étaient surtout à Gentilly, aux Deux-Moulins et à la barrière Fontainebleau - attestation du vicaire-général Jaquemet, affirmant que l’archevêque n’a pas été frappé par ceux qui défendaient les barricades. (185). - falsification de la phrase «vous êtes tous rois» Louis Blanc n’a pas dit cela 194. - pamphlets de la rue de Poitiers. (255). - «si je tenais Napoléon je crois que je l’étranglerais» Lettre dePaul Furel. Louis Blanc avoue franchement que l’idéal de la société est pour lui, l’association des Frères Moraves 302-303
⚈ fo 199
Une année de Révolution [...] - Héroïsme de Monsieur de la Ferté, qui porte un mobile sur{sic pour sur} son dos, pour lui faire prendre un drapeau rouge sur une barricade. (tome 2. p 145) - Martin, mobile, blessé reçoit de Cavaignac, la croix «Ah! que mon pauvre père va être heureux» mort depuis. - par [le] l’effet d’un cigarre {sic} empoisonné! (152) - 4 juillet: assassinats isolés sur des sentinelles. 17 homme trouvés dans une cave du faubourg St Antoine occupés à fondre des balles. - Des lanternes de différentes couleurs placées comme des signanux au sommet des maisons s’observent la nuit dans différents quarties et on a découvert une autre grande fabrique de balles (t. 2. p 160.) - Constantin, membre du Conseil de guerre - traître - a participé lui-même à la construction des barricades. 172.
⚈ fo199v
Le 12 Juillet. on dit que Paris est en partie miné – que les rouges veulent le faire sauter. «Des femmes hier ont parcouru la ville en criant «du pain ou des barricades» (177.) - Jalousie entre Lamoricière et Changarnier. [Lamoricière] Cavaignac sachant qu’ils ne sont nullement républicains se méfie d’eux. - Les religieuses d’un couvent à Chaillot ont tellement peur qu’elles se réfugient à l’ambassade d’Angleterre et couchent dans la salle de bal. (181). - 26 juillet. Discussion sur les Clubs. on en interdit l’entrée aux femmes. Flocon soutient que leur présence est garantie d’ordre. on ne doit pas traiter les femmes comme des mineurs. Une voix «elles sont beaucoup plus contrariées quand on les traite comme des majeures» - 27 Juillet. discours de Thiers. – «il y a, à peine, un partisan de la branche d’Orléans, qui maintenant n’accueillit le duc de Bordeaux comme un moyen de restaurer la monarchie, tandis qu’on trouverait à peine un légitimiste qui n’aimât{?} mieux se rattacher à la République que de remplacer tout de suite la branche cadette sur le trône» [...]
*
IV. NOTES DOCUMENTAIRES
Carnet 14
⚈ fo 3
[....]
Suivant Le Constitutionnel les ateliers nationaux renferment «11 à 12
000 forçats libérés»
⚈ fo 3v
[...]
<x> Les citoyens garde nationale {sic} qui ont envahi la maison de
Sobrier ont pillé les caves le la Taverne anglaise, place des Pyramides.
⚈ fo 5v
Les gens en blouse et mal vêtus sont de nouveau repoussés du jardin des
Tuileries.
⚈ fo 6
La Carmagnole (républicain modéré)
{mot illisible}
G. Français: La Commission du Pouvoir Exécutif décrète: «Les forçats libérés
ne seront plus admis aux emplois publics.» 10 juin 1848.
[....]
⚈ fo 12
Le Christ républicain,
journal du citoyen Delclergues. Ennemi des prêtres, plaint peu la mort de
l’archevêque de Paris. Delclergues annonce un roman de lui intitulé Le Règne
du diable, roman rouge, ou Révélation des crimes de la société et satire
cléricale pour l’édification et l’intruction du peuple, 100 numéros ou
livraisons à 5 centimes chaque.
Nouvelles du jour.
30 juin 1848. Des signes
rouges apposés sur les maisons inquiètent les bourgeois. Ces signes indiquent
tout simplement la place où doivent être fixées les nouvelles plaques en
porcelaine portant le numérotage des maisons.
⚈ fo 12v
La caisse de l’Ecole de Droit a été pillée par les insurgés.
Troyes non content d’envoyer sa garde nationale, fait de don de 60 000
livres de pain, 6 000 livres de jambon, 10 pièces de vin.
Tentatives d’assassinat sur les gardes mobiles isolés. Il est décidé qu’on
leur donnera un uniforme identique à celui de la Ligne, sauf les boutons.
Le Dr Néreau, médecin de service de l’ambulance de l’Assomption
(lettre au maire de Paris), a examiné les substances qu’on vend dans les rues.
L’eau-de-vie contient peu d’alcool, elle est mélangée avec « un liquide âcre et
incolore et colorée par une décoction de tan ou de tabac».
⚈ fo 13
C’est à cette dernière substance qu’il attribue l’étrange fureur de quelques
combattants
[…]
La Commune de Paris, moniteur des clubs.
Dans les premiers jours de mars, on vend sur les boulevards beaucoup de
cannes à épée [et] <ou> à poignard.
<X> Les élèves de l’Ecole Polytechnique ont formé un club. Leur
réunion pour le constituer a eu lieu le 15 mars dans le foyer de l’Opéra.
⚈ fo 14
Plaintes continuelles contre le cumul. La Commune de Paris poursuit les académiciens, les savants.
Après juin.
Caveau des Tuileries.
Les premiers prisonniers furent amenés le vendredi 23 vers midi. On les
entassait. Ils furent 900. On les appelait: [et on] et des décharges de
mousqueterie retentissaient. Ils croyaient tous qu’on allait les fusiller et se
serraient les uns contre les autres.
Un officier tirait par un soupirail de cave à l’École militaire sur les malheureux qui demandaient <réclamaient> du pain et demandait en ricanant après en avoir tué un «Qui a encore faim? Je vais le servir.»
⚈ fo 14v
Les gardes nationaux de Compiègne, Noisy, Noyon, Joinville, en les voyant
arriver crient «Vivent les Rouennais». Les prisonniers croyent qu’on crie «Vive
le roi» et que la République est détruite. Ils crient «Vive le roi». Des balles
sillonnent de nouveau l’intérieur de l’antre.
– Ordures. Lampe qui a l’air d’une tache de sang. De temps à autre, des petites flammes bleues, vertes ou colorées de jaune voltigent, produits des émanations gazeuses. Un
propriétaire de province innocent, tué par un garde national à travers les
grilles. Sa cervelle resta collée sur le baquet et le corps étendu pendant plus
de 12 heures. Le garde national, <porteur d’un permis de chasse>
dit: «Bon, je vais écrire à ma femme que j’ai tué un joli pierrot.» (mars
1849).
⚈ fo 15
La terreur Blanche –
Souvenir de juin – mon arrestation
Les journées de juin furent provoquées par les royalistes. La Commune de Paris a signalé un hôtel du
Faubourg-Saint-Germain où des sergents de ville et des ex-municipaux recevaient
6 francs par jour. Chez un boucher du Gros-Caillou, on faisait des
distributions d’argent. A la Porte Saint-Denis, des individus en blouse avec
souliers vernis.
Laroche, rédacteur du Père Duchesne, fut haché à coups de balles et de baïonnettes. Sa tête était méconnaissable. (Cassaigne).
*
IV. RÉSUMÉS
Sauf indication contraire, tous les extraits sont tirés du dossier de Bouvard
et Pécuchet, Bibliothèque Municipale de Rouen 2264
⚈ fo 138
1o Soulagement: comme après une invasion de Barbares.
«Cavaignac nous a sauvés.»
– «les mobiles aussi! – [La B] <Bons mots pendant la bataille –
Lamoricière, Muzzer.>
– [ils sont]
2o Atrocités des insurgés: <22 mille forçats dans
l’insurrection> vitriol dans les pompes à incendie. balles mâchées
vivres empoisonnés. mobiles sciés en deux – inscriptions de leurs drapeaux.
pillage incendies et viol
(après le 15 mai, des
gardes nationaux avaient pillé la maison de Sobrier – <et> on
avait signé dans plusieurs légions une pétition pour demander le rétablissement
de l’échafaud politique le 25 juin tentative d’assassinat sur Louis Blanc.)
<Ils sont capables de recommencer imagination de la Peur
Catacombes. Signaux, etc. «Mais on trouvera pour ces Messieurs des
circonstances atténuantes> On blague les circonstances atténuantes.
y {En bas}: y <et croirait-on que pendant l’émeute, on [payait les]
<continuait la paie des> ateliers nationaux!> c’était pour
retenir un grand nombre d’ouvriers et les empêcher de se battre.>
3o Le Mal vient de la Presse.
(Dès que Cavaignac fut chef du Pouvoir exécutif, une députation de représentants alla le prier de suspendre plusieurs journaux et d’arrêter provisoirement leurs rédacteurs.) <Pas un
de ceux qui en disent du mal ne pourrait vivre un jour sans journaux.>
On rétablit bientôt le cautionnement. «Il faut nous en débarrasser» (de la
Presse). Et des clubs aussi: «ces antres malsains. On déplore franchement la
Révolution de Février
4o. La faute en est au Gouvernement provisoire. Crimes de
ses membres Louis Blanc Ledru-Rollin ... Lamartine.
5o. Socialisme <On blague le fouriérisme.
L’œil au bout de la queue.> «La propriété, c’est le vol! – Comment!
Ainsi moi, Monsieur .. la propriété, ma propriété!... – «Si je tenais Proudhon,
je crois que je l’étranglerais.»
Le mot socialisme vient de
ceux qui s’en prennent à l’ordre social.
George Sand culotte des
pipes.
6o. Ce qu’il
nous faudrait: un bras de fer.
7o. Mort de
l’archevêque de Paris. Ce <sublime> martyr. <Ses mots saints
en mourant. Mettre en opposition la mort de Monseigneur de Quelen. «un
archevêque en manchon».> Assassinat du général Bréa. <27 médailles
frappées en son honneur.> On était content. Ça faisait deux arguments au
lieu d’un.
8o. On n’a <pas> protégé assez la religion. <Haine
des réactionnaires contre Carnot. [?] Instituteurs primaires. Six jours
après, obligé de donner sa démission.> <Bonhomme Richard
processions, Fête-Dieu x> {En bas}: <x (elle avait eu lieu
le 25).>
«Cependant, Monsieur..
Anecdote de «Mes frères, voilà notre maître à tous.»
⚈ fo 139
Violences.
La Bourgeoisie soulagée comme après une invasion de Barbares. Ivresse de
reconnaissance pour les mobiles.
Les gardes nationaux [font] <se livrent à> des réquisitions
partout, fouillent les maisons, font des arrestations au hasard. – Passé 9
heures du soir, il était imprudent de sortir, car la garde nationale et l’armée
s’emparaient des rues. On forçait les citoyens d’illuminer leurs fenêtres.
(C’était la contrepartie des lampions).
– Dès que Cavaignac fut chef du pouvoir exécutif, une députation de
représentants alla le prier de suspendre plusieurs journaux et d’arrêter
provisoirement leurs rédacteurs.
Déjà, après le 15 mai, les gardes nationaux avaient pillé la maison de
Sobrier.
- Le 25 juin tentative d’assassinat
sur Louis Blanc.
- Après le 15 mai on avait signé
dans plusieurs légions une pétition demandant le rétablissement de l’échafaud
politique.
- Rétablissement du cautionnement.
Haine des journaux
L’article de Proudhon (8 juillet) sur le terme, amène la suspension de son
journal
Mécontentement de la rue de Poitiers à la nomination du ministère Cavaignac.
Religion: Sénard-Carnot. – Carnot, odieux [comme républicain] <aux
Jésuites> pour ses manuels, son école d’administration. On lui refuse de
l’argent pour les instituteurs primaires. donne sa démission le 8 juillet.
L’Insurrection.
«Nouveaux Barbares sous les coups desquels la famille, la religion, la
liberté, la patrie, la civilisation toute entière était menacée de périr.»
- Pas de bravoure à combattre
derrière des barricades. tous des lâches.»
- 12 mille forçats dans
l’insurrection
Dans les hôpitaux, les insurgés se relèvent de leur lit pour aller étrangler
les mobiles.
- prétendues inscriptions de leurs
drapeaux: [pillage] «Mort aux riches!» -
«Bon pour deux dames.» - «trois heures
de robe de soie» - «du pain ou la
mort!» «vainqueurs le pillage, vaincus l’incendie.» demandaient à partager 30
millions et la tête de Cavaignac – Leur cri de ralliement était «Mort aux
riches nous les brûlerons!»
Imaginations de la peur:
Des ouvriers sont dans les Catacombes car on y entend du bruit, et <ils>
s’apprêtent à faire sauter tout le faubourg Saint-Germain.
ils vont couper les conduits à gaz, pour se livrer, dans les ténèbres, à un
massacre général.
– les signaux qui se répondent d’un toit à l’autre – bruits dans les caves.
des orgues de Barbarie jouent des airs qui sont des avertissements secrets.
– Des signes rouges apposés sur les maisons pour indiquer les futurs numéros
indiquent que ces maisons sont bonnes à piller. (Dans l’organisation du
travail, journal de De la collonge, on avait publié une liste des plus riches
particuliers de Paris.)
Gouvernement provisoire.
– Orgies du Luxembourg. – purée d’ananas. Louis Blanc a un hôtel dans le
faubourg Saint-Germain, et défend à son concierge de louer aux ouvriers.
Ledru-Rollin chasse à courre à Chantilly et doit 20 mille francs à Spinelli,
orfèvre.
Socialisme.
Les socialistes tous assassins. étymologie du mot: ceux qui s’en prennent à
l’ordre social.
George Sand culotte des pipes.
«Si je tenais Proudhon, je crois que je l’étranglerais.»
«Qu’on nous débarrasse des clubs, ces antres malsains de la
démagogie!»
– Il nous faut un bras de fer!
– Les campagnes nous ont sauvés. - exalter les paysans. –
– Déplorer la mort de l’archevêque de Paris. –
{coupé.}
⚈ fo 141
{En bas}
La 11e et la 12e
légion de la garde nationale étaient en inimitié. Les défections y furent
nombreuses. – Dans la 11e, il ne vint pas plus de 20 hommes par
compagnie de 300. La 11e légion était sous les ordres de Damesme
au Panthéon.
La Caserne de la rue de l’Oursine avait failli être prise par de faux Gardes nationaux.
⚈ fo 142
Sur un drapeau enlevé rue
Royer-Collard: «Honneur aux propriétaires qui ne font pas payer leur terme –
Mort à ceux qui en font payer!»
Les blessés se relèvent de
leur lit pour aller poignarder les mobiles.
Le 29 juillet, condamnation
des modèles vivant <nues> du passage Saulnier, chacune à [{chiffre
illisible}] <16> francs d’amende.
⚈ fo 142v
Le Constitutionnel des Insurgés demandaient 30 millions à
partager entre les combattants démocrates, la tête de Cavaignac, etc. Se font
honneur de se faire appeler forçats: «Appelle-moi forçat.»
Parmi les prisonniers, des
enfants au-dessous de 12 ans.
Leur cri de ralliement
était: «Mort aux riches! Nous les brûlerons!»
⚈ fo 143
- tirèrent à la cible sur son corps. Sur le pont Louis-Philippe, plus de
quarante prisonniers furent jetés à l’eau pieds et poings liés. Marrast, dans
une proclamation, qualifia d’exagéré [{des mots illisibles}] le zèle de
la Garde nationale.
- Dans le caveau de l’Hôtel de Ville, plusieurs restèrent 60 heures sans
manger. Quelques-uns furent pendus dans le corridor à des barreaux de fer. Les
cadavres étaient entassés en montagne dans la cour et dans la salle Saint-Jean.
⚈ fo 143v
A la caserne Saint-Martin, le quartier étant déjà pacifié, pour ne pas
effrayer les habitants, les prisonniers furent dépecés à coups de sabre et de
hache (L.Menard, Prologue d’une Révolution)
⚈ fo144
Le Peuple
12 {mot illisible}48
Le 11 à 7 heures du soir,
deux mannequins l’un figurant Cavaignac, l’autre Louis Blanc, ont été promenés,
vilipendés et brûlés, l’un dans le faubourg Saint-Denis, l’autre dans le
faubourg Saint-Antoine.
Une bande de 300 à 400
gamins a chanté place Vendôme et faubourg Saint-Germain:
«Cavaignac
s’en ira
Cavaignac,
on le pendra»
Après le 15 mai, on signa
dans plusieurs légions de la Garde nationale
⚈ fo 144v
une pétition demandant le rétablissement de l’échafaud politique.
Le jeudi 22 juin, les bandes des ateliers nationaux parcourent les quartiers
avec leurs bannières et leurs drapeaux tricolores des ateliers.
Juin
Au Luxembourg, les prisonniers étaient amenés vingt par vingt, on les
faisait mettre à genoux, et on les fusillait dans les allées. quelques arbres
portèrent longtemps la trace des balles.
Dans la rue des Noyers, les mobiles suspendirent un homme à un réverbère,
puis
⚈ fo 148v
A onze heures et demie un escadron de gardes municipaux à cheval est arrivé
par la rue Royale et a chargé sur les groupes qui se sont dispersés pour se
reformer. Un bataillon d’infanterie s’est mis en bataille sur l’emplacement du
Marché aux fleurs de la Madeleine et a empêché le public de circuler sur les
trottoirs. Les gardes municipaux se sont alors placés sur la chaussée du
boulevard.
⚈ fo 165v
[...]
le 29 mai on prétend que les ateliers nationaux soutenus de la 8e et
12e légion veulent former un nouveau gouvernement.
violences de l’assemblée nationale et du Constitutionnel – tout <le
monde> pense qu’ «il faut en finir»
idée du banquet à 25 centimes conçue par le père Duchesne. 165 mille
souscripteurs <(Stern, 2. 343)>
violence des clubs. on y
discute l’insurrection.
le 18 juin. il fut question dans les groupes de s’emparer de l’hôtel de
ville des gamins vont du Châtelet à la porte St Martin en criant «vive
Napoléon»
le 19 et 20. arrestations en masse. 200 environ par soirée.
Falloux propose la
dissolution
journées de juin
ivresse de reconnaissance pour les mobiles. (Castille 3.291).
⚈ fo 129
La Bourgeoisie soulagée
comme si on l’eût débarrassée d’une invasion <de Barbares.>
Ivresse de reconnaissance pour les mobiles.
Les gardes nationaux <font
des réquisitions partout>, fouillent les maisons, arrestations au
hasard. A 9 heures du soir, la Garde nationale les mobiles et l’armée
s’emparaient des rues et il ne {mot illisible} pas {mot illisible} sortir. On
forçait les citoyens d’illuminer leurs fenêtres.
Rétablissement du cautionnement.
Haine des journaux
L’article de Proudhon sur le terme (8 juillet) effraie les riches. On le
suspend..
- Dès que Cavaignac fut chef du
pouvoir exécutif, une députation de représentants alla le prier de suspendre
une quinzaine de journaux et d’arrêter provisoirement leurs rédacteurs.
Mécontentement de la rue de
Poitiers à la nomination du ministère Cavaignac-Sénard. Carnot. Haine
contre Carnot comme républicain, ses manuels, son école d’administration. <
{Des mots illisibles} Jésuites> . <On lui refuse de l’argent
pour les instituteurs primaires. Offre de donner sa démission le 5 juillet>
Déjà, après le 15 mai,
les gardes nationaux avaient pillé la maison de Sobrier.
- Le 25 juin, tentative d’assassinat sur Louis Blanc.
[Les gardes nationaux font des réquisitions partout]
Ivresse de reconnaissance pour les mobiles
Haine des ouvriers qu’on a adulés depuis trois mois
L’Insurrection.
<- Pas de bravoure à combattre derrière des
barricades. – lâches.»
On dit qu’il y avait 12
mille forçats [dans l’insurrection.] <Dans les hôpitaux, les insurgés se
relèvent de leur lit pour aller assassiner les mobiles.> <Demandaient
à partager 30 millions et la tête de Cavaignac. Leur cri de ralliement était
«Mort aux riches, nous les brûlerons!»>
- Prétendues inscriptions de leurs drapeaux: «pillage, etc.,
«Bon pour deux dames.» «Trois heures de robe de soie?» «Vainqueurs le pillage,
vaincus l’incendie.», sur plusieurs «Du pain ou la mort!»
Dans les campagnes, les
femmes confectionnaient des sacs de pillage.
Imagination de la peur.
Des ouvriers sont dans les
catacombes, car on y entend du bruit, et ils s’apprêtent à faire sauter tout le
faubourg Saint-Germain.
> ils vont couper les
conduits à gaz pour se livrer, dans les ténèbres, à un massacre général.
- On aperçoit des signaux qui se répondent d’une maison à
l’autre - il y a des bruits dans les
caves. Des orgues de Barbarie jouent des airs qui sont des avertissements
secrets. - Des signes rouges apposés
sur les maisons pour indiquer les futurs numéraux indiquent que ces maisons
sont bonnes à piller. <Dans L’Organisation du travail, journal de
Delacollonge, on avait publié une liste des plus riches particuliers de Paris.>
Gouvernement
provisoire.
Orgies du Luxembourg.
- purée d’ananas. Louis Blanc a un
hôtel dans le faubourg Saint-Germain et défend à son concierge de louer aux
ouvriers. Ledru-Rollin a fait des chasses à courre à Chantilly et doit 20 mille
francs à Spinelli, orfèvre.
Socialisme.
« – Si je tenais Proudhon,
je crois que je l’étranglerais.» <«qu’on nous débarrasse des clubs ces
antres malsains de la démagogie» >
[Socialisme] Les
socialistes tous assassins. Étymologie du mot: ceux qui s’en prennent
à l’ordre social.
George Sand culotte des
pipes. <d’une main de fer>
Ce qu’il faudrait faire:
Affaiblier la Capitale – {mot illisible} les écoles hors de Paris, refouler le
peuple dans les campagnes {mot illisible} le nombre des {mot illisible}
Les campagnes nous ont sauvés. - exalter les paysans. -
X Déplorer la mort de l’archevêque de Paris,
qui est un martyr.
«Nouveaux Barbares sous les
coups desquels la famille, la religion, la liberté, la patrie, la civilisation
tout entière étaient menacées de périr.»
«qu’on nous débarrasse des clubs ces antres malsains de la démagogie»
{En marge}: <Violences> -
Après le 15 mai, on avait signé dans plusieurs légions une pétition demandant
le rétablissement de l’échafaud politique.
{En bas}: Marrast (après les {mot illisible}de juin) qualifia
d’éxagéré le zèle de la garde [violences] nationale.
*
V. CALENDRIER
Cet extrait est tiré du dossier de Bouvard et Pécuchet, Bibliothèque
Municipale de Rouen 2264
⚈ fo 136
[…]
Juin
12. ordre du pouvoir exécutif d’arrêter Louis Bonaparte
Clubs du désespoir = attroupements, le soir et entre les portes St
Denys et St Martin
C’est bon genre d’y aller.
illuminations forcées «des lampions»
Falloux. ateliers nationaux – dissolution.

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