DOCUMENTATION

TABLE DES MATIÈRES

f^o 178    Alphonse Lucas, Les Clubs et les clubistes
f^o 178v    Société de la fraternité
f^o 180    Vésuviennes ou la Constitution politique des femmes etc.
f^o 180v    Dames de charité ou d'équité
f^o 183v    Alboize et Charles Elie, Fastes des gardes nationales de France
f^o 185v    Journées illustrées de la Révolution
f^o 192    Garnier-Pagès, Histoire de la Révolution
f^o 194    Mémoires de Caussidière
f^o 196    L.Blanc, Pages d’histoire
f^o 199    Marquis de Normanby, Une Année de Révolution
f^o 200    Tintamarre
f^o 204    Petits Journaux

 

NOTES DOCUMENTAIRES (EXTRAITS DU CARNET 14)

f^o 2
f^o 2v
f^o 3
f^o 6v
f^o 8
f^o 9
f^o 10
f^o 10v
f^o 11
f^o 11v

 

f^o 165

f^o 136v

* * *

Tous les extraits sont tirés du dossier de Bouvard et Pécuchet, Bibliothèque Municipale de Rouen 226⁴.

➽ f^o 178

Alphonse Lucas, Les Clubs et les clubistes.
- Société démocratique allemande. - athéisme. (14). (voir Revue des deux mondes 15 juillet 1847.)
- Amis Fraternels. Président Brige. Séval de Cabet. importance de l’air comprimé 23.
- Antonins (club des). affiche contre la garde nationale de Rouen. 25.
- Delacollange, président. et rédacteur de l’organisation du travail qui, après juin, a donné la liste des personnes riches avec le chiffre de leur fortune (voir (27) et (28)
- Club du 3^e arrondissement. (Montmartre) voulait que tous les garçons de magasin fussent nommés officiers de la garde nationale. 32
- club démocratique du 3^e arrondissement : son Président y lisait chaque jour la déclaration des droits de l’homme et des citoyens
-  du 12^e arrondissement. Président Goulain  chiffonnier. 36. voir l’univers 25 avril 1850
- Les Barricades du 24 Février. Président Emmanuel Barthélemy. école de Barricades. 47.
-  républicain de Bercy : ne voulait envoyer à l’Assemblée que des ouvriers tonneliers
- le citoyen Hubert (du club des <blancs> Manteaux) chapelier, rue de Sicile écrivait ainsi son adresse. «rue du gouvernement provisoire de Sicile»
- Club des Clubs :  instructions aux délégués dans les Départements. (59)
- Comité central électoral en faveur de la candidature de Louis Bonaparte à la Présidence.
- le Président Patorni chantait <habituellement> à la tribune «les souvenirs du peuple» de Béranger. orateurs ordinaires Legallois. Hippolyte Bonnelier.
- Société des droits de l’homme : destituer les officiers faire mourir de faim les riches etc. (115) autres absurdités (116.)
- Club de l’Emeute révolutionnaire rue Mouffetard. 130 Président le Docteur Palanchon
- à la fin de chaque séance on chantait  «chapeau bas devant ma casquette, à genoux devant l’ouvrier.»
- des Femmes. (137).

 

➽  f^o 178v

Société de la Fraternité 
- Président Savary  - matérialiste. -  est pour l’abolition du mariage et de la famille. 146.
- Club de la Montagne. rue Frepillon etc.  Président l’Abbé Constant. Vice président Legallois. L’abbé Constant : «nous ferons bouillir le sang des aristocrates dans les chaudières de la Révolution et nous en ferons du boudin pour rassasier les prolétaires affamés 183.
- Société centrale républicaine = club Blanqui dont la 1^ère séance eut lieu le 26 février dans la salle du Prado. - Le Docteur Lacambre. - drapeau rouge. 213.
- Club de la Révolution. Barbès. le 24 mars émet le voeu que l’imprimerie nationale soit mise à la disposition des travailleurs candidats à la représentation nationale (228) autres voeux: [s’emparer] <que l’état>  s’empare de tout 229.
- Après le 15 mai les édifices publics furent retirés aux Clubs.
- Club Servandoni dans une des chapelles souterraines de l’Eglise S^t Suplice. 239.
-             "         du Salut du Peuple. Larochejacquelin très républicain
-             "         du Salut Public. commerce véridique. Président. Arthur de Bonnard. épicier. 239     

➽  f^o 180

- Femmes.
{En marge}: <Les Vésuviennes, ou constitution politique des Femmes par une société de Françaises, 1848>
«Le jour de notre affranchissement est arrivé... Plus de craintes puériles, plus de fausse honte!
- La Constitution suivante prend le titre de Les Vésuviennes qu’on nous a donné par ridicule nous mettons notre amour-propre à le rehabiliter. La lave si longtemps contenue, n’est nullement incendiaire. Elle est toute régéneratrice!
- <Article I> – Toute Française, épouse un Français ou adopte un vieillard.
Perd ses droits de citoyenne si elle épouse un étranger. – Si elle refuse de se marier après 21 ans – par condescendance avouée ou prouvée aux opinions de son mari (articles 2 et 3)
- Toutes les Citoyennes sont admissibles aux emplois publics, – civils – religieux et militaires – sans autres motifs de préférence que la vertu ou le talent.
- Les enrolées formeront une armée dite de réserve qui sera partagée en trois corps 1^o le corps des ouvrières – 2^o – des vivandières – 3^o – le corps de charité –
- Tout mari qui refusera de remplir sa part des soins domestiques sera condamné par un tribunal ad hoc à prendre au lieu de son service personnel dans la garde nationale le service de sa femme dans la garde civique.
- Les femmes doivent travailler insensiblement à faire effacer les différences qui existent entre le costume masculin et le costume féminin.
- Cours de Droit Social des Femmes
Le moment est venu d’inaugurer le règne de Dieu sur la terre. – suit un petit cours d’histoire. «Bientôt des villes florissantes s’élèvent de toute part» les sociétés étaient incomplètes parce que sans la femme.» Mais une lumière nouvelle se répand sur le monde.. femmes martyres le christianisme est encore incompris
– Société pour l’émancipation des Femmes, organisation du travail des ouvrières
Commençons par défricher le champ de l’intelligence.

➽  f^o 180v

La largesse du riche au pauvre l’entache d’infériorité. il faut que les dames de charité soient remplacés par des dames d’équité.         «amour éternel à notre chère France. Amour <éternel> aussi à la République.»
- Du despotisme <et> de la Femme – catéchisme venimeux, haineux, –
L’homme en a fait une chose qui tient à la fois de l’humanité pour ceux qui l’adorent, du règne animal pour ceux qui la font servile – du règne végétal pour celui qui la croit sans âme. du règne minéral pour celui qui la brise
- «Forcé par la logique de ses principes de renoncer à la propriété territoriale le républicain croit encore positivement à la propriété de la femme, tant il est vrai que les erreurs ne s’en vont pas de ce monde, mais changent seulement de place et de but.»

➽  f^o 181v

Histoire de l’Armée
[…]
- 4 mars Fête mortuaire des victimes
- escadron de garde <national> à cheval – un autre de dragons – un escadron de cuirassiers et une compagnie d’artillerie. – maîtres de cérémonie des pompes funèbres  – musique des 6 premières légions de la garde nationale
- orphéonistes{?}. au milieu d’eux le symbole de la République sur un char traîné par 8 chevaux et entouré de plusieurs représentants des ouvriers de l’institut etc.
- le clergé de la Madeleine – le corps des victimes. – le gouvernement provisoire – municipales
- parents des victimes. – blessés – décorés de juillet. – choeurs des divers théâtres
256.
- Bon {mot illisible} qui s’était enfui dans la bagarre est arrêté à Brest.
- La manifestation fut une réaction contre les circulaires de Ledru-Rollin.
- On organise les gardiens de Paris. Leur costume sera déterminé de façon à se rapprocher le plus possible de celui de l’ouvrier.
- Abolition de l’exposition publique. (article 22 du code pénal)
- Les Bulletins de la République parurent régulièrement tous les deux jours du 13 mars au 6 mai.

[…]

➽ f^o 183v

Alboize et Charles Elie, Fastes des Gardes nationales de France
[...]
2 mars. Dialogue du général de Courtais (inspectant la garde-nationale) avec Baraquay d’Hilliers qui n’a qu’un bras. «où avez-vous perdu l’autre? – à {mot illisible}(70).
Les détenus des Noailles, à leur sortie de prison avaient déployé le drapeau rouge.
Manifestation des bonnets à poil: leur motif était: conserver les cadres de leur compagnie où ils se connaissaient tous et pouvaient élire leurs chefs plus sûrement.
origine des compagnies d’élite: (79^.)
La 3^e légion défend les presses des Girardins.
[…]

➽ f^o 185v

Journées illustrées de la Révolution
[…]
1^er mars. commission du Luxembourg. Les premiers mots de L Blanc furent ceux-ci « regardez-vous désormais comme des rois»
4 mars enterrement des victimes. fête à la Madeleine. Les contre allées de la Bastille à la Madeleine étaient bordés  par un cordon tricolore continu, coupé d’intervalle à intervalle par des écussons sur lesquels on lisait «respect aux Masses des victimes des 22  23 et 24 février>
12 mars. banquet républicain dans la salle du jeu de Paume à Versailles.
Circulaire de Ledru-Rollin. Parce que la Convention dans des moments terribles avait accordé des pouvoirs illimités à ses commissaires Ledru Rollin faisait de même dans des circonstances différentes.
Les arbres de la liberté se plantaient partout et jusque dans la nuit . comme celui de la place de la Bourse - chaque plantation était précédée d’une collecte faite dans le quartier par les planteurs.
29 mars affaires de Rouen
on porte {?} au bureau de la Presse pour demander raison à Girardin de ses articles
Députation à l’hôtel de ville pour demander le renvoi des Savoyards. M^r Barthelemy S^t Hilaire au nom de gouvernement provisoire, a reconnu la légitimité de ces réclamations.
[…]

➽ f^o 191v

Histoire de la Révolution, de Garnier-Pagès
[…]
Emmanuel Arago à Lyon.
le 8 mars, ouverture dans chaque mairie des bureaux de renseignements gratuits pour le placement des ouvriers.
au 17 mars 173 clubs.
le 14 mars. Caussidière s’aperçoit que Delahodde est un espion
1^ère circulaire de Ledru-Rollin (8 mars). - modérée
2^e circulaire de Ledru-Rollin (12 mars), violente «quels sont vos pouvoirs? ils sont illimités. (voir p 360-62) Elle était inspirée par la raison d’état.
            Les journaux la blâment. Elle fait naître l’épouvante dans les départements.
            Les clubs veulent reculer l’époque des élections de l’assemblée et de la garde nationale.
Le ministre de l’intérieur repartissait dans toutes les compagnies les grenadiers et les voltigeurs. les grenadiers du 1^er bataillon de la 3^e légion impriment une protestation dans plusieurs journaux. ce décret excite les pouvoirs du gouvernement.
Appel à toutes les légions. les murailles sont couvertes d’affiche {sic}. Tous les gardes nationaux sympathisent. ils voulaient <1^o> les uns obtenir la conservation de leurs cadres 2^o <les autres> faire entrer le gouvernement dans les voies plus modérées 3^o d’autres  élaguer du conseil la minorité
16 mars. = journée des bonnets à poil
            Marche des gardes nationaux, sans armes, à l’hôtel de ville. ils se retirent, harangués par Arago et Paguerre.
17 mars. Le peuple l’imite. <150 mille hommes> Commission des trente, en tête (428) et le club de Blanqui <avec armes cachées>. il demande à l’hôtel de ville d’éloigner des troupes, l’ajournement des élections.
            Belle contenance du Gouvernement (440-4) Un Seide {?} de Blanqui se jette sur Marrast, un autre sur Garnier-Pagès.
Le club Popincourt, sous la direction de Barbès, pour protéger le gouvernement provisoire avait entouré l’estrade sur lequel il devait monter.

 

➽ f^o 192

- Protestations et pétitions contre l’ajournement des élections.
Société des droits de l’homme, présidée par Vilain, ingénieur méconnu
- Organisée militairement, armée, 6 mille hommes. Sa doctrine était un socialisme voisin au communisme. (p.92)
extinction du Paupérisme (analyse et fragments de la brochure de Louis Bonaparte.
- Le système diffère des S^t Simoniens en ce que dans ce dernier, la hiérarchie <vient d’en haut> tandis qu’elle est le produit de l’élection 1 prudhomme pour 10 ouvriers. – pareil  à celui de Louis Blanc appliqué plus spécialement à l’agriculture. On y trouve l’association générale des travailleurs sous la direction du gouvernement, la solidarité des associés, l’égalité de salaire pour les ouvriers, l’enchaînement à la communauté, l’absorption de l’individu.
L’Avenir, club napoléonien. Lucas le donne pour communiste.
- Dons patriotiques. (Chapitre IV.)
Le curé de Saint Gervais «sur la demande d’un grand nombre d’ouvriers» bénit l’arbre de la liberté sur l’hôtel de ville. Monsieur Buchez rappelle qu’à la même place périrent les 4 sergents de la Rochelle - et le clergé donne la bénédiction - Les 4 sergents avaient repoussé tout prêtre - Le clergé s’unit à Louis Blanc et Albert pour bénir au Luxembourg un autre arbre. etc etc. 170 et [chiffre illisible}
- Mandement de l’évêque de Langres.
- 29 mars. attroupement contre le journal La Presse<
<les bons ouvriers> Au Havre, les ouvriers anglais obligés de s’en aller à Valenciennes
- les travailleurs français se soulèvent pour obtenir le renvoi des Belges. - aux mines de la Grande Combe les Piémontais sont pourchassés par 2 mille ouvriers mineurs - à Chisy, près Château Thierry, les Piémontais et les Belges obligés de quitter les ateliers du chemin de fer. à Paris <le 2 avril> «à bas les Savoyards qu’on chasse les étrangers» L’atelier proteste contre cela.
Agitation des Polonais qui insultent Lamartine.
- Les clubs adhérents de Blanqui veulent renverser le gouvernement provisoire et établir la dictature qui serait partagée entre Ledru-Rollin et Blanqui - on fit des ouvertures à Ledru-Rollin qui les repoussa.
- Dimanche 16 avril. sur les boulevards et les quais bannières où est écrit «abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme. Organisation du travail. Égalité.
            Le gouvernement provisoire fait battre le rappel. la manifestation avorte.
la 12^e légion Colonel Barbès protège l’hôtel de ville.

 

➽ f^o 192v

- Le gouvernement provisoire supprime les droits d’octroi sur la viande de boucherie et annonce qu’ils seront remplacés par un impôt somptuaire sur les voitures de luxe et les domestiques tome 8 p.33.
- Caussidière veut arrêter Blanqui. Lamartine s’y oppose. (441).
20 avril. immense revue de la garde nationale 300 mille hommes filent devant le gouvernement sous l’Arc de l’Etoile.
- La peine de l’Exposition est abolie.
- le Ministre obtient de la compagnie d’Orléans que les vagons {sic} de 3^e  classe seraient couverts.
- Monsieur Duclerc organise des ateliers de femmes dans les 12 arrondissements.
le 25 mars sous l’inspiration de Louis Blanc les ouvriers mécaniciens de Messieurs Derosne et Cail forment une association, qui ne dura pas.
- Michel Chevalier refute, dans les Débats, les théories du Luxembourg.
[…]

 

➽ f^o 194

Mémoires de Caussidière en Préfet de Police. 1849.
[…]
- abolition du timbre le 5 mars
- abolition des lois de septembre - le 7 mars
- Les 45 centimes. Louis Blanc Albert et Dupont de l’Eure protestèrent seuls contre.

 

➽ f^o 196

Pages d’histoire. Louis Blanc. 1850
-[…]
- La veille des élections, on ajoute 50 centimes à la paie des ateliers nationaux. (130)
[…]

 

➽ f^o 199

Une année de Révolution
[…]
- 4 mars. funérailles. - incident risible: deux femmes habillées de blanc, en tricots couleur chair, parées de verts feuillages, montées sur des chevaux blancs ont cherché à se joinde au Cortège, comme Déesses de la Raison
- huées, chassées - comme trop laides.
- l’abolition des titres et la circulaire de Carnot, ont été faites en dehors de Lamartine, sans qu’il le sache, il les désapprouve, (p.199)
- Plantation des arbres de la Liberté. «Les serviteurs de l’Eglise, en livrées galonnée d’or en chapeaux à cornes et en bas de soie, moitié laquais, moitié bedeaux étaient les objets d’une grande admiration pour la foule déguenillée des gamins qui les suivaient et qui les auraient houspillées, s’ils les avaient vus derrière une voiture» 282
- prophétie. Comme les Députés pour proclamer la République ont quitté la salle, il n’est pas improbable que le peuple un jour ne leur rende leur visite et n’envahisse la chambre (363.)
[…]

➽ f^o 200

Tintamarre
bonnets à poils. = «insurrection des oursins de la garde civique. «ces généreux patriciens de la milice sont comme des crins à cause de leurs bonnets à poil» . . auraient dû <consulter> leurs épouses qui les coiffent. le gouvernement en fait à sa tête. il faudra supprimer la romance «grenadier que tu m’affliges»
la fine fleur des grenadiers.
[…]

 

➽ f^o 204

- Petits Journaux
[…]
- Louis Philippe a emporté les millions de la France. Se traînait aux pieds de Victoria comme un domestique.
- Manifeste de la Ligue Sociale, «de l’union, toujours de l’union. Le christianisme est à la fois la base et la clef de voûte du nouvel édifice social qui doit nous abriter tous»
- après le 15 mai il s’établit rue Pigale le club du Droit divin
les petits journaux socialistes et jacobins accusent comme les réactionnaires le Gouvernement Provisoire  de s’être vautré dans le luxe
- Ordre du jour de Courtais. «Les citoyens qui ne pourront pas s’habiller le seront aux frais de la République»
- Le Pilori: feuille que représente en tête un pilori où  est exposé 1^o Thiers  2^o Dupin. suit leur biographie.
projets «d’associations libertistes» de «temples libertistes»
- Le Bien du peuple pour une société de prêtres d’ouvriers et d’hommes du peuple. Avril 1849
[…]

* * *

III -   NOTES DOCUMENTAIRES

Carnet 14

➽ f^o 2

- La Vraie République. Le cadavre de Baichair a été embaumé et déposé pendant une nuit entière sous le dais du trône. «Le cadavre de l’homme du peuple a reposé où se prélassait la [répub] royauté (La Vraie République, 3 avril).
- Le Club de la Montagne a arrêté :
1^o que le monument élevé à la mémoire de Louis XVI soit consacré à la mémoire des martyrs du 9 Thermidor,
2^o que les statues des rois disparaissent des places publiques et soient remplacée par des statues des grands hommes qui ont bien mérité de la France républicaine. (Id. 4 avril.)
- Pétition pour qu’on ramène en France les restes de David, peintre.

 

➽ f^o 2v

 

- L’évêque de Soissons suspend le commissaire de la république Mennesson, 12 avril.
            Candidats du peuple à l’Assemblée. Sur 34, 20 ouvriers!
            La chaire d’économie politique supprimée au Collège de France.
            «C’est une science morte. La science sociale remplace l’économie politique.»
            Barbès condamné à mort en 1839, fume de temps à autre une pipe et relit les poésies de Lord Byron.
            16 ecclésiastiques à l’Assemblée Nationale, 99 avocats, 47 magistrats.

 

➽ f^o 3

25 médecins, 21 ouvriers.

 

➽ f^o 6v

            Le Père Duchesne, gérant Thuillier, <à l’institut>
            Au Club des hommes libres, l’abbé Raymond, prêtre et agronome, pose sa candidature.
            Le Père Duchesne  attaque Louis Blanc: «Où en es-tu de tes stériles utopies?
            Après le 15 [Fev] <Mai> on a [pillé] <violé> et saccagé les maisons de Sobrier et de Cabet, de Flotte où on a volé 940 francs en or.
            Les premiers cris de mort (ceci paraît vrai) viennent des modérés. «Réjouissez-vous, nous aurrons bientôt la guerre civile».
            Cinq jeunes gens des Ecoles, qui signent leurs lettres, déclarent que chaque soir ils se réunissent [au] sur la place de la Sorbonne, au pied de l’arbre de la Liberté et aux cris de «Vive la République démocratique et sociale», ils brûlent le journal réactionnaire L’Assemblée Nationale. «Nous désirons que par la publicité donnée à cet article, tous les vrais démocrates imitent notre exemple.» Suivent les signatures.

 

➽ f^o 8

            Le Père Duchesne accuse Alphonse Karr de lui devoir depuis 18 mois 2 000 francs qu’il lui a prêtés par obligeance {?}
            La voix des clubs.
            Avant-hier un club qui tient ses séances rue Bourg-l’Abbé un individu se permet de vociférer en faveur du régime de 93, déclarant qu’à Paris seulement, il fallait faire tomber trois mille têtes. Hué et conduit à la Préfecture de police.
            <X> Le citoyen Cabet a présenté à ses 6 000 frères un patriote de Barcelone, repésentant de la démocratie espagnole.

 

➽ f^o 8v

- Presque tous les clubs demandent l’ajournement des élections, le retrait des troupes.
            Le Club central des sourds-muets de France. Ils demandent de jouir des droits de citoyen. Et à ce qu’on change le directeur de l’Institut des Sourds-Muets.
- Club de la société centrale républicaine. Il n’y a jamais eu qu’un oppresseur dans le monde, la Capital, il n’y a jamais eu qu’un opprimé, le travailleur. Toussenel.
- 18 mai. Le bruit a couru dans la journée que l’empereur Nicolas était mort d’une attaque d’apoplexie.

 

➽ f^o 9

Club de l’Union des clercs (d’huissier).
La Voix des femmes
Pétition pour que les femmes votent signée Antoine André de Saint-Giales, 16 mars.
- Les femmes gauloises avaient le droit de faire des lois. Elles étaient législatrices. Les femmes africaines ont dans certaines tribus de droit de suffrage. Les femmes anglo-saxonnes participaient en Angleterre à la législature. Les femmes des Hurons faisaient partie du Conseil et les Anciens suivaient leurs avis.
- Les porteurs d’eau vont demander au gouvernement provisoire de faire défendre aux charbonniers en boutique de vendre de l’eau chez eux.

➽ f^o 9v

Les Vésuviennes, légions de jeunes ouvrières proprement vêtues, paraissent le 27 mars.
- M^me Gambard, mère de l’astronomie, à plus de soixante ans, faisait aux ouvriers des cours de fouriérisme dans les cabarets du faubourg Saint-Martin.
- Assemblée tenue par les accoucheuses pour améliorer leur position :
Nous voulons la révision du Code civil qui dit «la femme doit être soumise à son mari.» Abus: la soumission de la femme, c’est la tyrannie! plus d’esclavage, plus de maître!

 

➽ f^o 10

Voici ce qu’on lisait sur les murs de Rouen le 25 mars: Demande en divorce par les femmes séparées judiciairement, habitant le département de la Seine-Inférieure :
            «Les femmes qui n’auraient point encore fait leur demande sont invitées par leurs compagnes d’infortune de la faire dans le plus bref délai: …»
            Comité central d’organisation.
            Première séance publique le dimanche 2 avril. Il y est surtout question de blanchissage. Les blanchisseuses ont été se plaindre au Gouvernement provisoire. «Courage, mes sœurs! Jésus-Christ a posé la première pierre de notre émancipation.» M^meEugénie Foa demande un «Institut national des Femmes».
            Les Trois Révolutions par Dennery et Clairville (à l’Ambigu)

 

➽ f^o 10v

Il faut que les femmes s’instruisent, «Que la sage-femme, cette sentinelle perdue, devienne pour vous la sentinelle avancée»
«Les sages-femmes veulent devenir fonctionnaires sociales salariées par l’Etat.  (Pétition rédigée par Suzanne Voilquin.)
L’Opinion des femmes, revue mensuelle (Jeanne Deroin) [1^er janvier 1849]
  Les malthusiennes.
            «Comme femmes et comme chrétiennes,  nous nous associons de tout cœur aux opinions émises par M. Proudhon contre le système de Malthus. Nous n’avions pas vu sans peine, il y a plusieurs années, Miss Martineau et plusieurs [...]

 

➽  f^o 11

- femmes intelligentes de l’Angleterre se déclarant partisantes {sic} d’une doctrine que les esprits simples et honnêtes repoussent comme immorale et anti-religieuse.» D. [Say] Gay.
            La citoyenne Jeanne Deroin s’est portée candidat à l’Assemblée Nationale. On lui a refusé la parole dans plusieurs clubs.
            Pauline Roland avait, à Boussac, réclamé le droit des femmes au suffrage universel.
            «La femme a bien le droit de monter à la tribune puisqu’elle a  le droit de monter à l’échafaud.» Mot d’Olympe de Gouges.
            Il y avait en 49 des banquets de femmes socialistes.

 

➽ f^o 11v

M^lle Henriette, artiste, demande: 1^o Que la recherche de la paternité soit autorisée. 2^o La création d’un tribunal d’honneur, mi-partie femmes et hommes, [qui] pour s’occuper de cette recherche et recevoir les plaintes des femmes.
            Banquet des  prêtres socialistes.
            Jeanne Deroin leur écrit: «Je viens à votre banquet parce que la femme aussi est prêtre et qu’elle doit avoir place dans le temple comme dans l’État et dans la famille. Je viens vous demander la parole parce que la femme aussi est apôtre....»

 

* * *

Tous les extraits sont tirés du dossier de Bouvard et Pécuchet, Bibliothèque Municipale de Rouen 226⁴

➽ f^o 165

[…]
Politique extérieure de Lamartine - faute.  (Castille 2. 98) 450 clubs. <concours pour figure symbolique de la République.>
Club des Clubs.. (Castille 2, 123)
400 agents envoyés par le Club des Clubs.
enterrement des victimes - 4 mars «cachot antique» (Caussidière).. v. Castille 2. 110. <Détenus politiqes dans un cabriolet poussent des cris font des allocutions>
Circulaire terrifiante de Ledru-Rollin 12 mars.  Sottises des commissaires dans les Provinces
Lucien de la Hodde. 14 mars. - [abus] <violation> du Droit <3 mars Girardins sur la tombe d’Armand Carrel – >
- Cours forcé des billets de banque 15 mars. - Les 45 Centimes.
Plantation des arbres de la liberté
- Dons patriotiques - 3 mars
Vesuviennes 27 mars;
Les riches vendent leurs chevaux et congédient leurs valets
- Les Tuileries transformés en Invalides civils
Ça blesse l’esthétique nationale.
- Suppression des compagnies d’élite de la garde nationale 9 mars.
- Manifestation des bonnets à poil 16 mars
[revanche] contre-manifestation le lendemain   le gouvernement félicite le Peuple. (Castille 2. 184)
- Rachel  chante la Marseillaise.
<Dans les premiers jours de mars on vend sur boulevard, beaucoup de cannes à épée ou à poignard.>
-   tout le monde ouvrier.  enterrement de Beschair
- on habille les gardes nationaux pauvres. <Presque tous les Clubs demandent l’ajournement des élections. La retraite des troupes.>
- Bris des presses de Girardin
- 22 mars. gardiens de Paris = tyroliens de Caussidière  <3 avril. enterrement de Beschair>  misère des ouvriers étrangers. affaire de risquons-tout
- 16 avril. conspiration manquée (Castille 2. 215 entrevue de Lamartine et de Blanqui. <Ledru-Rollin fait battre le rappel,. Barbès défend le gouvernement «à bas les communistes»>
- Dès lors tout homme vêtu d’une blouse fut communiste. On cherche M^r Cabet pour le tuer.

 

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Cet extrait est tiré du dossier de Bouvard et Pécuchet, Bibliothèque Municipale de Rouen 226⁴

➽ f^o 136v

[…]
enterrements des victimes «cachot antique» (Caussidière)
détenus politiques dans un cabriolet.
Les insurgés sortent des tuileries
Les tuileries invalides civils
on vend des cannes au poignard sur le boulevard.
dons patriotiques.
176 clubs dans Paris
12 mars. circulaire de Ledru-Rollin
retards pour les élections
manifestation des bonnets à poil
revanche du peuple.
Concours de peinture pour une figure symbolique de la République.
27 Vésuviennes
affaire de Rouen
[…]