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Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Première rencontre avec Jacques Arnoux Première partie, chapitre 1 —
folio
50v
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4. |
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grotesques
comiques
Avec [des détails qui faisaient rire &] des mots obscènes qu’il prononçait
& des comparaisons* techniques prises
d’une manière tendre. Cependant il disait « des chairs de Rubens, des
locutions prises
pâleurs du Boticelli. » à l’argot des ateliers
timidement
— Vous êtes peintre ? » demanda timidement Frédéric
— Ma foi, non ! » répondit-il.
Ensuite il héla le cantinier pr avoir du sucre &
de l’eau, tira de sa poche une gourde pleine de rhum, & quand il
eut composé le mélange dans les deux verres :
— Buvez donc ! il faut toujours boire quelque chose en fumant »
un
Puis Il s’essuya les moustaches à son foulard qui sentait le
reprit son discours
musc & continua de discourir
de parler
deux en plein
deux soleil tout en
Il restait assis sur le cabestan, les jambes ballantes, avec
gardant de feutre fin de son front laissait
son chapeau de paille très incliné au bord des yeux, dans la crainte
laissait voir à demi ses yeux, comme dans les découpures d’un masque & il riait
du soleil il paraissait si bon enfant, que Frédéric éprouvait
si bien éprouvait
à chaque minute, plus de sympathie pr sa personne. Quel |
sentimens
Leurs opinions en politique
étaient les mêmes. Leurs
remarques sur les gens
d’eux
autour s’accordèrent. D’ailleurs |
individu ! quel parisien ! quelle expérience ! Il connaissait les
coulisses
théâtres & les actrices, l’intérieur des ateliers, les cercles, les
& & les
les restaurants, les journaux, les gds hommes contemporains. Il appelait
tout simplement
les plus fameux par leur prénom, les recevait à dîner qqfois
à cette révélation, le jeune homme le contempla avec ébahis -
- sement.
Alors l’étranger
Alors Ils causèrent de leurs œuvres. Mais le nouvel ami de Frédéric
trop
faisait d’étranges méprises. il confondait un peu dans la même
égale du ruisseau
estime les talens populaciers & les génies patriciens. Du reste
il ne tenait pas à ses idées* docilement
il acceptait les opinions qu’on lui offrait, avec docilité, comme
choses indifférentes. Cela permit au bachelier de faire valoir
jeune homme
son esprit. Il n’avait pu se retenir de lui confier en
partie, ses projets. L’autre les encouragea. Alors il fut pris
pr lui d’une sorte de reconnaissance. Mais il le vit
il s’interrompit tout à coup
tout à coup, qui considérait le tuyau de la cheminée, attentivement
Puis ayant tiré sa montre, il marmotta entre ses
dents un long calcul
alors
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Nicole SIBIREFF |
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