Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Première partie – Chapitre 1 – " Ce fut comme une apparition "

Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du folio 599_63r

  8.
                                                           faisait un jour large et doux
                                   s'abaissait sur ce
La tente de coutil au-dessus d'elle une ombre large
& douce                                           tamisait une lumière douce &
                                                                      large
.
et comme elle gardait
sa pose
, son nez droit, son
front lisse son menton
ses entr.
ses lèvres entrouvertes
et dans la gde lumière qu'il y avait derrière elle,  elle se
toute sa personne se découpait
détachait, en plein, sur le fond de l'air bleu.
          la regardait & il  donner
Frédéric n’aurait pu dire aucun de ces détails  
de sa personne & de son
absorbé qu’il était par l’ensemble.
   Frédéric la regardait - & il n’aurait pu cependant
   rien dire       particularités
donner aucun détail précis de sa personne ou de sa figure
& ou de son costume        restant  perdu
tant il était * étant absorbé dans la contemplation
Il la regardait & ne
au-delà – à rien
songeait à rien de plus
qu’
que de la regarder
                   sans songer à rien – qu’au pl
de l’ensemble. Un charme, une suavité sans nom lui
                  le cœur
entrait dans l’âme à flots pressés & l’emplissait de délices
& d’étonnement. il se répétait en lui-même « qu’elle est
belle » & voulait la voir encore. & il attendait avec
une curiosité une sorte d’appréhension – comme un
événement
– qu’elle tournât encore les yeux vers lui.
il se leva. & après avoir longtemps regardé
                                         fait un tour sur le pont
                                                         feuilleté son album
ailleurs pr dissimuler sa manœuvre f il vint se
& interrogé un matelot  
il revint se  
        à trois pas d’elle. alors debout
mettre plus près - & il resta debout, tourné vers
la rivière, en affectant d’observer qque chose, au
loin.
jusqu’alors
il lui semblait n’avoir jamais
une seule   dans sa vie
vu de femme –
que celle-là
était d’une espèce
à la fois
différente
& supérieure
                                               le cœur lui battit
Mais en se trouvant si près il eut un battement
                                                     un sentiment
de cœur& fut effrayé
. C’était qque chose de
          un éblouissement      révélation
nouveau & comme une initiation bien qu’il
ne fût pas vierge. Mais jamais il n’avait vu
Jamais il n’avait vu  de la flexion  [illis.]
Il s’étonnait du mouvement de ses doigts agiles – de ses . . .
                                                                                  de son panier à ouvrage
                             intensité de pensée sur chaque détail

 —   La négresse & la petite fille - - autres détails –
Sa voix désir de savoir qui est elle est ? se mêler à sa
                                                             portées
vie, son passé….des robes qu’elle a passées
etc…
                 Arnoux - musicien.- déjeuner

Danielle Girard – Nicole Sibireff