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Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Jours heureux à Auteuil
Deuxième partie — Chapitre 6 — Transcription du
folio 117r
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318. |
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L’humeur revêche de sa fille l’avait forcée de la mettre en pension. Le
passait l’après-midi dans une
allait une
petit Eugène, au milieu du jour allait à une école du voisinage/voisine
nouveaux
Arnoux tout entiers à des projets des plans d’entreprises merveilleuses & qui
devaient le rendre millionnaire en six mois, faisait de longs déjeuners au
& son ami
Palais Royal avec des gens d’affaires, avec Regimbart avec Compain
Ils se trouvait
[(tête de veau) & passait plusieurs jours sans venir.] Ils y étaient donc
complètement libres, &
libres sans crainte d’être dérangés.
entendu
Il était bien convenu qu’ils ne devaient pas s’appartenir, qu’elle ne
ne
pouvait être sa maîtresse & qu’il ne ferait aucune tentative. [ C’était
même la condition fondamentale de ses visites.] Mais cette convention
qui les mettait, pensaient-ils, à l’abri du péril, en leur donnant
liberté infinie
sur tout le reste comme une licence indéfinie, facilitait leur
l’expansion de leur
épanchement mère
chez ses pa
Elle lui dit son existence de jeune fille, autrefois, à Chartres, ses parents
et qu’elle aimait à s’échapper pr faire de longues courses toute seule
puis
dans la campagne – Sa dévotion de douze à quinze ans puis
fureur de musicale toute seule dans sa
sa furie musicale quand elle chantait dans une petite chambre
avait vue la raison ou plutôt un
qui donnait sur les remparts. – ensuite était venue un état
alors on l’avait mariée
une indifférence apathique le mariage
de raison & d’apathie. Si elle avait été homme, elle aurait
le ciel l’eût fait naître
voulu être un Elle déplorait son instruction
aimé à être un marin. Elle regrettait que son instruction n’eût
la pauvreté de
[illis.]
pas été plus soignée. Car il y avait beaucoup de choses
dans les livres
qu’elle ne comprenait pas. dans les livres |
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Philippe LAVERGNE |
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