Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Chapitre 5 – folio 609-111v

Douleur de Rosanette et de Frédéric

 

VI.

  Frédéric - - (sa pose - - -) – songeait à Me Arnoux – C’était fini - -
     se trouvait-elle maintenant ?        sur un navire ?
était-elle - - - perdue - - - errante
                                         de la misère                                 de son sort
subissant tous les hasards de tous les hasards. – l’incertitude de sa vie*
était pire que tout : – ce qu’il y avait de sûr, c’est que c’était fini
et peu à peu, ses larmes trop contenues se lâchèrent.
                            s’en aperçut
         Rosanette les vit            ; – & n’en fut que plus attendrie
Sa tristesse exalta celle de Frédéric – il la serra contre son cœur.
et tous deux, sanglotaient, en se tenant embrassés.
         Au même moment, une autre aussi pleurait – Madame Dambreuse –
Sa couturière  Solange*
Me Regimbart [illis.] était venue le soir même, lui apporter sa
Olympe                                                         du moins
première robe de couleur. (son deuil étant fini, dans la maison).
                                                de Mr Moreau le     qu’il avait
& elle lui avait conté la visite de Frédéric, son chagrin manifeste
                                                 Frédéric    
à l’occasion de Mr Arnoux, ... [illis.] ... il qui lui était
et comme quoi il avait dans sa poche, 12 mille franc destinés
    & comme quoi il ... [illis.] ...                                destinés à Mr
à Arnoux            même                                                            Arn.
                         même il        son argent elle pr
                                                 tantôt
Ainsi l’argent qu’elle lui avait prêté, c’était pr conserver une
                                                pr empêcher le départ de l’autre
maîtresse à Paris.                     pr se conserver une maîtresse !
Elle eut             [illis.]
d’abord accès de rage – ce qu’il ... ... ... [illis.] ... ... ... son [illis.]
         avait résolu
& elle s’était juré de le mettre à la porte comme un laquais – puis une*
Puis des larmes abondantes
la calmèrent.
[illis.] de larmes elle s’était demandée, quel parti prendre
                     & elle s’était avoué qu’elle l’aimait encore
s’il ne serait pas mieux d’en finir, de rompre* mais elle tenait
toujours.
& ne pourrait  
beaucoup de qu’elle y tenait – D’ailleurs
être* [illis.]
*** vivre sans lui    rien à craindre – puisque cette femme
                                    mieux valait
était perdue pr lui. Autant tout renfermer, en soi, &
ne rien dire.

 

[SAWASAKI Hisaki]