Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Chapitre 5 – folio 610-1v

Frédéric emprunte 12.000 francs à Madame Dambreuse

  I.
  V.
                                                                          tout de suite
                  à l’instant même                                ou bien
Il fallait trouver tout de suite douze mille francs, – sinon, il ne reverrait plus
La nouvelle*
                 et                malgré les circonstances
Me Arnoux – et puisqu’à présent un espoir invincible lui était resté –
{{& pendant qq.
il demeura sur
le trottoir, }}
est-ce qu’elle ne faisait pas comme la substance de son cœur, le fond même de
     [*il le sentit que* cette catastrophe lui causait un délire d’inquiétude    [illis.]
sa
vie ? Il le sentit bien au délire d’inquiétude que cette catastrophe lui apportait]
    [illis.]                            à chanceler sur le trottoir
et
il fut, pendant qq minutes plus étourdis qu’un homme ivre,
 
                              à chanceler sur le trottoir - - -
la tête pleine de
fumées comme un
hom ivre
se rongeant d’angoisse
cherch
heureux néanmoins de n’être plus    chez l’autre     incertain
et jouissant néanmoins de n’être plus là-haut,   
                                  dans un besoin
Mais Où
avoir                         chez lui / l’autre         lui-même                 immédiat
Comment se procurer cet
argent ? Frédéric savait par lui-même, combien il est
                                                                                  en pers*     en cas d’urgence

combien il est  

en cas d’urgent pr sur             quelle                                                 en cas
difficile d’en obtenir à n’importe condition
                            tout de suite                                 Il **             même
une
seule personne pouvait l’aider : Me Dambreuse. Il se rappelait avoir vu
      gardait
    Elle avait toujours son secrétaire    plusieurs
dans* dernièrement dans un tiroir, plusieurs m* billets de banque [& quel
prétexte lui donnerais-je ? Ah bah ! aucun !] j’invoquerais sa délicatesse elle
ne refusera pas. » ] & cette
 
                                         hardi :
Il alla chez elle & d’un ton résolu*
— As
-tu douze mille francs, à me prêter ?
— Oui ! pourquoi ? faire ?                     Il ne céda pas. tous deux
         C’était le secret d’un autre.                                s’obstinaient
                                Il résistait* mais elle, même*     enfin elle
Elle voulu le connaître. Il résistait* quand* que* déclara ne rien donner
avec avant de savoir dans quel but.

Alors  

Frédéric                                             camarades [caissier
Alors il dev
int très rouge. – un de ses amis, employé dans une maison
                           qui                         vol                        [illis.]
de c commerce] ava
it commis un abus de confiance – il irait aux
                             En                devait être
risquait les             si                n’était restituée
galères, s’il ne rendait la somme aujourd’hui, même.
— tu l’appelles ? ». Frédéric ne répondit pas. « son nom, voyons, son nom ! »
— Dussardier ! » & il se jeta tout de suite à ses genoux, en la
conjurant de n’en rien dire.
— Quelle idée as-tu de moi ? » reprit Me Dambreuse. « On croirait que tu es le
coupable. Finis donc tes airs tragiques ! Tiens, les voilà ! &
grand bien lui fasse ! »

 

SAWASAKI Hisaki