Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Chapitre 5 – folio 610-15r

Douleur de Rosanette et de Frédéric

 

V-VI

 

Enfin te voilà
            ami*
— Mon ami » dit Rosanette en le revoyant « as-tu fait toutes les courses qu’il faut.
         Il comprit sa question – & répondit qu’il n’avait eu le courage.
                                                                                    pas
il avait marché, au hasard, pr se distraire.

 

    il revint                             à 7 heures                         ne purent
Frédéric revint chez Rosanette – ils se mirent à table & n’eurent pas la force

Delphine annonça

que le dîner était servi                     de manger –

as-tu fait ce qu’il
fallait ?
s’est promené     plaques*
Il ** but de l’eau de vie.
il se sentait délabré
perdu         tout en ruine*
Puis elle lui montra

                                                                     du reste
Le portrait était fini. C’est une chose hideuse & nullement ressemblante.
                                                                 des bleus, - - - des noirs - -
D’ailleurs, Il ne pouvait l’être, maintenant tant le petit cadavre avait déjà
                                    encore    depuis la mort
changé. – considérablemt amaigri – blancheur de lait, lèvres violacées
nez pincé, – yeux très profondémt caves. – Sa tête reposait entre des fleurs
                                                                 - - idée de Delphine - - - -
                                                     garder
il s’assit Rosanette le prie/a de le veiller avec elle – Il accepte
                            l’autre
et en s’asseyant de côté
                     près du berceau alors    lui revint à la mémoire
Il se rappela la veillée de Mr près de Mr Dambreuse.                & il tomba dans un

à ce qu’il aurait pu être
         & au long
qu’ils plutard, Elle
     bonheur                 goûté
au plaisir qu’elle aurait eu*
s’il ne fût pas mort
à le voir quand* & [illis.]
puis* en* au collège
puis jeune hom - - - -
l’apercevait dix mois à marcher
elle le voyait cinq ans - - -
puis à quatre    puis    au collège
à dix ans à quinze à vingt - -
                    figures
et toutes ces images qu’elle
se créait lui faisaient comme
            de fils
autant d’enfants divers qu’elle
                 & qu’elle pleurait*
aurait perdus. – sa maternité
[illis.]    se trouvant ainsi p
était multipliée

             appuyé*         sa pose                son*                             océan de rêveries
Chagr figure de Rosanette sans doute elle pensait à son fils - - -
                        sa pose                             c’était fini - - -
figure de Frédéric il songeait à Me Arnoux ; où était-elle - - - perdue - -
                 & peu à peu .. les larmes trop contenues se lâchèrent.    errante –
                            s’en aperçut                                 que plus
         Rosanette s’aperçut qu’il pleurait & lui* s’en est [illis.] attendrie. - -
                                         il la serra contre son cœur – & tous deux
sa tristesse exalte/a celle de Frédéric. – il l’embrasse, sanglottent/aient tous
deux, & confondent leurs larmes en se tenant embrassés –

par excès de douleur comme

multipliée

 

[SAWASAKI Hisaki]