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Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Chapitre 5
– folio
610-20r
Rupture de Frédéric avec Rosanette
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[
Mais le commissaire-priseur, Mtre Bertholmot, dont le nom se trouvait au bas de la
]
de l’annonce, donnerait peut-être des éclaircissements
*refusait de dire* donner*
L’officier-ministériel ne voulut point tout d’abord, dire quel était le créancier
ne voulut point tout
qui poursuivait la vente. Frédéric insista pr le savoir si bien Mtre Bertholmot
pr le savoir il Mtre Berthelmot
répondit que c’était un sieur Sénécal, agent d’affaires & poussa même la
complaisance jusqu’à prêter son Journal des Petites-affiches.
tout ouvert
Frédéric, en arrivant chez Rosanette, le jeta sur la table, devant elle
— « lis donc ! »
« quoi ? » dit-elle placide
Après avoir lu elle dit [illis.] Eh bien. et avec une figure tellement tranquille
qu’il en fut révolté.
— Ah ! garde ton innonce !
Rosanette
[reprit-elle
— Je ne comprends pas. » [illis.] -elle
— c’est toi qui la fais vendre ! Me Arnoux
— qui* ?
— Me Arnoux.
Elle relut l’annonce.
— cependant
— Mais où est son nom ?
— Mais
— eh ! c’est son mobilier ! tu le sais mieux que moi !
elle
dit Rosanette*
reprit-elle*
— qu’est-ce que ça me fait » elle [illis.] en haussant les épaules
mais Rosanette
— Ce que ça te fait ? Mais tu te venges, voilà tout ! C’est la suite de tes
persécutions ! est-ce que tu ne l’as pas outragée jusqu’à venir chez
elle ? toi, une fille de rien ! la femme la plus sainte, la plus
charmante & la meilleure ! prquoi t’acharnes-tu à la ruiner ?
— tu te trompes ! je t’assure !
— Allons donc ! comme si tu n’avais pas mis Sénécal en avant !
— quelle bêtise ! » dit Rosanette. |
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SAWASAKI Hisaki |
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