Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Chapitre 5 – folio 610-68v

Rupture de Frédéric avec Rosanette

 

IX bis

  — pas d’autre que toi-même !
                                                  — « eh ! tu nous embêtes avec ta
         Rosanette se révolte. — « dis plutôt que tu n’as jamais
Me Arnoux, à la fin. »
aimé qu’elle

ça prouve ton goût, mon bonhomme.

                            — Je n’ai jamais aimé qu’elle –
elle la  de bien
Fr la défend*
eh bien oui.
— Eh bien va la rejoindre !
         Frédéric tourne sur ses talons & murmure
— j’aime autant que ça vienne de toi, merci.
         Rosanette resta immobile. peu habituée à ses procédés –
elle laissa même la porte se refermer. puis d’un bond, elle sort – le rattrape dans
l’antichambre & l’entoure de ses deux bras
— Mais tu es fou ! tu es fou ! c’est absurde !
         Fr. resta calme & froid.
elle multiplie ses prières : mon dieu. je t’aime. notre petit enfant
Fred — avoue-moi que c’est toi qui a fait le coup. »
                                                 révolte* &
— Non ! ce n’est pas moi. – réprolixté* de/sur son innocence
— Alors tu ne peux avouer ?
— Non – Je ne peux pas ?
                                           s’en va
— eh bien bonsoir ! il claque la porte avec fureur
— écoute donc ! –
bien montrer au lecteur
que c’est irrévocable.
— prquoi ? si tu me connaissais mieux tu saurais que je ne
remettrai jamais les pieds ici » –
                                                   il claque la porte.
 

[SAWASAKI Hisaki]