Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Transcription du manuscrit des copistes

Première partie – Chapitre 3

 

III.

25.

Deux mois plus tard Frédéric débarqué un matin rue
Coq-Héron songea immédiatement à faire sa grande visite.
Le hasard l’avait servi. Le père Roque était venu lui
apporter un rouleau de papiers, en le priant de les remettre
lui-même chez Monsieur Dambreuse, et il accompagnait
l’envoi d’un billet décacheté, où il présentait son jeune compa-
triote
Mme Moreau parut surprise de cette démarche. Frédéric
dissimula le plaisir qu’elle lui causait.
Mr Dambreuse s’appelait de son vrai nom le comte
d’Ambreuse ; mais dès 1825 abandonnant peu à peu sa noblesse
et son parti, il s’était tourné vers l’industrie ; – et l’oreille dans
tous les bureaux, la main dans toutes les entreprises, à l’affût
des bonnes occasions, subtil comme un Grec et laborieux comme
un Auvergnat, il avait amassé une fortune que l’on disait
considérable ; de plus : il était officier de la Légion d’honneur,
membre du Conseil général de l’Aube, député, Pair de France
un de ces jours ; Complaisant du reste, il fatiguait le ministre
par ses demandes continuelles de secours, de croix, de bureaux de
                                                                Pouvoir
tabac – et dans ses bouderies contre le Pouvoir, il inclinait au
centre gauche. Sa femme, la jolie Madame Dambreuse, que
les journaux de modes citaient, présidait les assemblées de
charité. En cajolant les Duchesses elle apaisait les rancunes
            faubourg
du noble et laissait croire que Mr Dambreuse pouvait
encore se repentir et rendre des services.
Le jeune homme était troublé en allant chez eux.
« J’aurais mieux fait de prendre mon habit ? on m’invitera

26.

sans doute au bal pour la semaine prochaine ? Que va-t-on me dire ?
L’aplomb lui revint en songeant que monsieur Dambreuse n’était
qu’un bourgeois et il sauta gaillardement de son cabriolet sur le
trottoir de la rue d’Anjou.
Quand il eut poussé une des deux portes cochères, il traversa
la cour, gravit le perron et entra dans un vestibule pavé en mar-
bre de couleur.
Un double escalier droit avec un tapis rouge à baguettes
de cuivre s’appuyait contre les hautes murailles en stuc luisant.
Il y avait au bas des marches, un bananier, dont les feuilles
larges retombaient sur le velours de la rampe. Deux candéla-
-bres de bronze tenaient des globes de porcelaine suspendus à des
chaînettes ; les soupiraux des calorifères béants exhalaient un
air lourd ; et l’on n’entendait que le tic-tac d’une grande
horloge, dressée à l’autre bout du vestibule, sous une panoplie.
Un timbre sonna ; Un valet parut ; et introduisit Frédé-
ric dans une petite pièce, où l’on distinguait deux coffres-forts
avec des casiers remplis de cartons. Mr Dambreuse écrivait
au milieu, sur un bureau à cylindre.
Il parcourut la lettre du père Roque, ouvrit avec son
canif la toile qui enfermait les papiers, et les examina.
De loin, à cause de sa taille mince, il pouvait sembler
jeune encore. Mais ses rares cheveux blancs, ses membres
débiles et surtout la pâleur extraordinaire de son visage
accusaient un tempérament délabré. Une énergie impitoyable
reposait dans ses yeux glauques, plus froids que des yeux de
verre. Il avait les pommettes saillantes, et des mains à
articulations noueuses.
Enfin s’étant levé, il adressa au jeune homme quelques
questions sur des personnes de leur connaissance, sur Nogent,
sur ses études ; puis, il le congédia en s’inclinant. Frédéric sortit
par un autre corridor, et se trouva dans le bas de la cour,
auprès des remises.
Un coupé bleu, attelé d’un cheval noir, stationnait devant

27.

le perron. La portière s’ouvrit, une dame y monta, et la voiture
avec un bruit sourd, se mit à rouler sur le sable.
Frédéric, en même temps qu’elle, arriva de l’autre côté,
sous la porte cochère. L’espace n’étant pas assez large, il fut
contraint d’attendre. La jeune femme, penchée en dehors du vasis-
                                        portier
-tas, parlait tout bas au concierge. Il n’apercevait que son
                                     concierge
dos couvert d’une mante violette. Cependant, il plongeait
dans l’intérieur de la voiture, tendue de reps bleu, avec des
passementeries et des effilés de soie. Les vêtements de la dame
l’emplissaient ; – et il s’échappait de cette petite boîte capiton-
née un parfum d’iris, et comme une vague senteur d’élégances
féminines. Mais le cocher lâcha les rênes, le cheval frôla
la borne brusquement, et tout disparut.
Frédéric s’en revint à pied, en suivant les boulevards.
Il regrettait de n’avoir pu distinguer Mme Dambreuse.
Un peu plus haut que la rue Montmartre, un em-
barras de voitures lui fit tourner la tête ; et de l’autre côté,
en face, il lut sur une plaque de marbre : « Jacques Arnoux. »
Comment n’avait-il pas songé à elle, plus tôt ? La
faute venait de Deslauriers, et il s’avança vers la boutique.
Il n’entra pas, cependant. Il attendit qu’elle parût.
Les hautes glaces transparentes, offraient aux
regards dans une disposition habile, des statuettes, des
dessins, des gravures, des catalogues, des numéros de l’Art-
industriel
 ; – et les prix de l’abonnement étaient répétés sur
la porte, que décoraient à son milieu, les initiales de l’édi-
teur. On apercevait, contre les murs, de grands tableaux
dont le vernis brillait, – puis, dans le fond, deux bahuts, char-
gés de porcelaines, de bronzes, de curiosités alléchantes ; un
petit escalier les séparait, fermé dans le haut par une
portière de moquette ; – et, un lustre en vieux Saxe, un
tapis vert sur le plancher, avec une table en marquetterie,
donnaient à cet intérieur plutôt l’apparence d’un salon
que d’une boutique.

28.

Frédéric faisait semblant d’examiner les dessins. Après
des hésitations infinies, il entra.
Un employé souleva la portière, et répondit que Mon-
                             « au magasin »
sieur ne serait pas à son bureau avant cinq heures. Mais si la
commission pouvait se transmettre…
— « Non ! Je reviendrai. » – répliqua doucement Frédéric.
Les jours suivants furent employés à se chercher un
logement, et il se décida pour une chambre au second étage
dans un hôtel garni, rue St Hyacinthe.
En portant sous son bras un buvard tout neuf, il se
rendit à l’ouverture des cours. Trois cents jeunes gens, nu-
tête, emplissaient un amphithéâtre où un vieillard en
robe rouge dissertait d’une voix monotone. Des plumes
grinçaient sur le papier. Il retrouvait dans cette salle
l’odeur poussiéreuse des classes, une chaire de forme pareille,
le même ennui ! Pendant quinze jours il y retourna. Mais
on n’était pas encore à l’article 3. qu’il avait lâché le
code civil, et il abandonna les Institutes à la Summa divisio
personarum
.
Les joies qu’il s’était promises n’arrivaient pas ; et
quand il eut épuisé un cabinet de lecture, parcouru les col-
               du Louvre
lections des journaux, et plusieurs fois de suite été au spec-
tacle, il tomba dans un désœuvrement sans fond.
Mille choses nouvelles ajoutaient à sa tristesse. Il lui
                                                               concierge
                                                          portier
fallait compter son linge et subir le concierge, rustre à tour-
nure d’infirmier, qui venait le matin retaper son lit, en
sentant l’alcool et en grommelant. Son appartement, orné
d’une pendule d’albâtre, lui déplaisait. Les cloisons étaient
minces ; il entendait les étudiants faire du punch, rire, chanter.
Las de cette solitude, il rechercha un de ses anciens
camarades nommé Baptiste Martinon ; et il le découvrit
dans une pension bourgeoise de la rue St Jacques, bûchant
sa procédure, devant un feu de charbon de terre.
En face de lui, une femme en robe d’indienne reprisait

29.

des chaussettes.
Martinon était ce qu’on appelle un fort bel homme :
grand, joufflu, la physionomie régulière et des yeux bleuâtres à
fleur de tête. Son père, un gros cultivateur, le destinait à la
magistrature – et, voulant déjà paraître sérieux, il portait sa
barbe taillée en collier.
Comme les ennuis de Frédéric n’avaient point de cause
raisonnable et qu’il ne pouvait arguer d’aucun malheur, Mar-
-tinon ne comprit rien à ses lamentations sur l’existence. Lui, – il
allait tous les matins, à l’École, se promenait ensuite dans le
Luxembourg, prenait le soir sa demi-tasse au café, et avec
quinze cents francs par an et l’amour de cette ouvrière, il
se trouvait parfaitement heureux.
— « Quel bonheur ! » – exclama intérieurement Frédéric.
Il avait fait à l’École une autre connaissance – celle de
Mr de Cisy, enfant de grande famille et qui semblait une
demoiselle à la gentillesse de ses manières. Mr de Cisy s’oc-
                                            gothique
cupait de dessin, aimait le grotesque. Plusieurs fois ils allèrent
ensemble admirer la Sainte-Chapelle et Notre-Dame. Mais
la distinction du jeune patricien recouvrait une intelligence
des plus pauvres. Tout le surprenait – Il riait beaucoup à
la moindre plaisanterie, et montrait une ingénuité si com-
-plète que Frédéric le prit d’abord pour un farceur, et finalement
le considéra comme un nigaud.
Les épanchements n’étaient donc possibles avec personne !
et il attendait toujours l’invitation des Dambreuse.
Au jour de l’an, il leur envoya des cartes de visite, mais
il n’en reçut aucune.
Il était retourné à l’Art industriel.
Il y retourna une troisième fois, et il vit enfin Arnoux
                                                                                  [illis.]
qui se disputait au milieu de cinq à six personnes ; à peine
si le marchand
s’il s’il répondit à son salut. Frédéric en fut blessé. Il n’en cher-
cha pas moins comment parvenir jusqu’à elle.
Il eut d’abord l’idée de se présenter souvent, pour mar-

30.

chander des tableaux. Puis il songea à glisser dans la boîte du jour-
-nal quelques articles très-forts, ce qui amènerait des relations.
Peut-être valait-il mieux courir droit au but, déclarer son
amour ? Alors il composa une lettre de douze pages, pleine de
mouvements lyriques et d’apostrophes ; mais il la déchira, et
ne fit rien, ne tenta rien, immobilisé par la peur de l’insuccès.
Au-dessus de la boutique d’Arnoux, il y avait au premier
étage trois fenêtres, éclairées chaque soir. Des ombres circulaient
par derrière, une surtout ; C’était la sienne ; et il se dérangeait
de très-loin pour regarder ces fenêtres et contempler cette
ombre.
Une négresse, qu’il croisa un jour dans les Tuileries
tenant une petite fille par la main, lui rappela la négresse
de Mme Arnoux. Elle devait y venir comme les autres ; et toutes
les fois qu’il traversait les Tuileries, son cœur battait, espérant
la rencontrer. Les jours de soleil il continuait sa promenade
jusqu’au bout des Champs-Élysées.
                                                                             [illis.]
Des femmes, nonchalamment assises dans les landaus
des calèches
découverts, et dont les voiles flottaient au vent, défilaient près de
lui, au pas ferme de leurs chevaux, avec un balancement insen-
sible qui faisait craquer les cuirs vernis. Les voitures devenaient
plus nombreuses ; et se ralentissant à partir du Rond-point, elles
occupaient toute la voie. Les crinières étaient près des crinières,
les lanternes près des lanternes ; les étriers d’acier, les gourmettes
d’argent, les boucles de cuivre, jetaient çà et là des points lu-
-mineux, entre les culottes courtes, les gants blancs, et les
fourrures, qui retombaient sur le blason des portières. Il se
sentait comme perdu dans un monde lointain. Ses yeux er-
raient sur les têtes féminines, et de vagues ressemblances ame-
-naient à sa mémoire Mme Arnoux.
Il se la figurait, au milieu des autres, dans un de ces
petits coupés pareils au coupé de Mme Dambreuse.
Mais le soleil se couchait, et le vent froid soulevait des
tourbillons de poussière. Les cochers baissaient le menton dans leurs

31.

cravates, les roues se mettaient à tourner plus vite, le macadam
grinçait ; et tous les équipages descendaient au grand trot la longue
avenue, en se frôlant. Se dépassant, s’écartant les uns des autres,
puis sur la place de la Concorde, se dispersaient.
Derrière les Tuileries, le ciel prenait la teinte des ardoises.
Les arbres du jardin formaient deux masses énormes, violacées
par le sommet. Les becs de gaz s’allumaient – et la Seine, verdâtre
dans toute son étendue, se déchirait en moires d’argent contre les
piles des ponts.
Il allait dîner, moyennant 43 sols le cachet, dans un restau-
-rant, rue de la Harpe.
Il regardait avec dédain le vieux comptoir d’acajou, les ser-
viettes tachées, l’argenterie crasseuse et les chapeaux suspendus
contre la muraille. Ceux qui l’entouraient étaient des étudiants
comme lui. Ils causaient de leurs professeurs, de leurs maîtresses !
Il s’inquiétait bien des professeurs ! est-ce qu’il avait une maîtresse ! –
                                     souvent
Pour éviter leurs joies, souvent il arrivait le plus tard possible.
Des restes de nourriture couvraient toutes les tables. Les deux
garçons fatigués dormaient dans des coins – et une odeur de cui-
sine, de quinquet et de tabac, emplissait la salle déserte.
Puis il remontait lentement les rues. Les réverbères se
balançaient, en faisant trembler sur la boue de longs reflets
jaunâtres. Des ombres glissaient au bord des trottoirs, avec des
parapluies. Le pavé était gras, la brume tombait ; et il lui
semblait que les ténèbres humides l’enveloppant, descendaient
indéfiniement dans son cœur.
Un remords le prit. Il retourna aux cours. Mais comme
il ne connaissait rien aux matières élucidées, des choses très-
simples l’embarrassèrent.
Il se mit à écrire un roman intitulé : « Sylvio le fils du
pêcheur
. » La chose se passait à Venise. Le héros c’était
lui-même, l’héroïne Mme Arnoux. Elle s’appelait Antonia,
et pour l’avoir, il assassinait plusieurs gentilshommes,
brûlait une partie de la ville et chantait sous son balcon, où

32.

palpitaient à la brise, les rideaux en damas rouge du boulevard Mont-
martre. Mais les réminiscences trop nombreuses dont il s’aperçut
le découragèrent ; il n’alla pas plus loin, et son désœuvrement
redoubla.
Alors il supplia Deslauriers de venir partager sa chambre.
Ils s’arrangeraient pour vivre avec ses deux mille francs de pension.
Tout valait mieux que cette existence intolérable. Deslauriers ne
pouvait encore quitter Troyes. Il l’engageait à se distraire et à
fréquenter Sénécal.
C’était un répétiteur de mathématiques, homme de forte
tête et de convictions républicaines, un futur St Just, disait le clerc. Frédé-
ric avait monté trois fois ses cinq étages, sans en recevoir aucune
visite. Il n’y retourna plus.
Il voulut s’amuser. Il se rendit aux bals de l’Opéra. Mais ces
gaités tumultueuses le glaçaient dès la porte. D’ailleurs il était
retenu par la crainte d’un affront pécuniaire, s’imaginant qu’un
souper avec un domino entraînait à des frais considérables, était
une grosse aventure.
Il lui semblait cependant, qu’on devait l’aimer ! Quelque-
fois, il se réveillait le cœur plein d’espérance, s’habil-
lait soigneusement, comme pour un rendez-vous, et il fai-
sait dans Paris des courses interminables. À chaque femme
qui marchait devant lui, ou qui s’avançait à sa rencontre
il se disait : « la voilà » – mais c’était chaque fois une décep-
tion nouvelle. L’idée de Mme Arnoux fortifiait ces convoi-
tises. Il la trouverait peut-être sur son chemin, et il
imaginait, pour l’aborder, des complications de hasard, des
périls extraordinaires dont il la sauverait.
Ainsi les jours s’écoulaient dans la répétition des
mêmes ennuis et des habitudes contractées. Il feuilletait
des brochures sous les arcades de l’Odéon, allait lire
la revue des Deux-mondes au café, entrait dans une
salle du collège de France, et écoutait pendant une

33.

heure une leçon de Chinois ou d’économie politique.
Toutes les semaines il écrivait longuement à Des-
lauriers, dînait de temps à autre avec Martinon,
voyait quelquefois Mr de Cisy.
Il loua un piano, et composa des valses
allemandes.
Un soir, au théâtre du Palais-Royal, il
aperçut dans une loge d’avant-scène, Arnoux
près d’une femme. Était-ce elle ? L’écran de
taffetas vert, tiré au bord de la loge, masquait
son visage. Enfin la toile se leva ; – l’écran s’a-
battit. C’était une longue personne, de trente
ans environ, fanée, et dont les grosses lèvres dé-
-couvraient, en riant, des dents splendides. Elle
causait familièrement avec Arnoux et lui don-
nait des coups d’éventail sur les doigts. Puis
une jeune fille blonde, les paupières un peu
rouges comme si elle venait de pleurer, s’assit
entre eux. Arnoux resta dès lors à demi-penché
sur son épaule, en lui tenant des discours
qu’elle écoutait sans répondre. Frédéric s’ingé-
-niait à découvrir la condition de ces femmes
modestement habillées de robes sombres, à cols
plats rabattus.
À la fin du spectacle, il se précipita dans
les couloirs. La foule les remplissait. Arnoux
devant lui, descendait l’escalier marche à mar-
che, donnant le bras aux deux femmes.
Tout à coup, un bec de gaz l’éclaira. Il
avait un crêpe à son chapeau. Elle était morte,
peut-être ?
Cette idée tourmenta Frédéric si fortement
qu’il courut le lendemain à l’Art industriel, et
payant vite une des gravures étalées devant la

34.

montre, il demanda au garçon de boutique com-
ment se portait monsieur.
Le garçon répondit :
— « Mais très bien ! »
Frédéric ajouta en pâlissant :
— « Et Madame ? »
— « Madame, aussi ! »
Et Frédéric oublia d’emporter sa gravure.
L’hiver se termina. Il fut moins triste au
printemps, se mit à préparer son examen, et
l’ayant subi d’une façon médiocre il partit
ensuite pour Nogent.
Il n’alla point à Troyes voir son ami afin
d’éviter les observations de sa mère. Puis à la
rentrée, il abandonna son logement et prit, sur le
quai Napoléon, deux pièces, qu’il meubla.
L’espoir d’une invitation chez les Dambreuse
l’avait quitté ; sa grande passion pour Madame
Arnoux commençait à s’éteindre.

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